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Le méridien de Greenwich est la référence planétaire en termes d’horaires. Les vingt-quatre fuseaux de la Terre définissent l’heure à laquelle ils se trouvent par rapport à ce méridien.
Pourquoi Greenwich ? Cet étalon doit son nom de l’Observatoire royal britannique, situé à Greenwich, un quartier de Londres. La décision d’en faire la référence horaire universelle a été prise à la fin du XIXe siècle, au cours de négociations entre le Royaume-Uni et la France. A cette époque les grandes puissances mondiales tentaient chacune d’imposer leurs unités de mesure.
A cette occasion les Britanniques ont obtenu que Greenwich l’emporte sur le méridien de Paris. En contrepartie, le mètre et le gramme, deux inventions françaises, sont devenus la norme dans la plupart des pays du monde.
Mais un fait étrange subsiste : pourquoi en France n’avons-nous pas la même heure qu’en Angleterre ? La question est justifiée car Paris et Londres ne sont séparés que de deux degrés de longitude et le méridien de Greenwich, qui coupe l’Angleterre, traverse aussi l’ouest de la France. Ce décalage horaire n’a pas toujours existé: avant l’Occupation, la France et l’Angleterre étaient à la même heure. C’est à l’arrivée des nazis en 1940 que notre pays a avancé sa montre d’une heure pour s’aligner avec l’Allemagne. Et cette décision n’a jamais été annulée. En effet le régime de Vichy a adopté l’heure de l’occupant allemand (celle de Berlin donc). Et les gouvernements suivants ne sont jamais revenus sur cette décision.
Mais en abandonnant le fuseau de Greenwich, la France est devenue l’un des pays les plus à l’ouest parmi ceux alignés sur l’heure d’Europe centrale. L’effet est visible à l’œil nu et nous offre des soirées fort longues : le 21 juin, le soleil se couche à 22h23 à Brest. Contre 20h45 à Budapest, une capitale pourtant située sur le même fuseau que nous.
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