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Déjà vilipendé pour la sur-représentation de ses anciens élèves dans le monde politique français, l’ENA pourrait également souffrir d’une nouvelle polémique.
En effet, selon une enquête menée par le magazine économique « Challenges », un étudiant de l’ENA coûterait 11 fois plus cher à l’État qu’un élève de l’université Paris 2-Assas.
Des sommes pharaoniques
Souvent décrié pour ses frais dispendieux, le système éducatif français repose sur des universités bien plus subventionnées par l’État que par les droits d’inscription réglés par les élèves.
Tout en haut de la pyramide de cet enseignement supérieur, se situe l’ENA – ainsi que d’autres grandes écoles – dont la réputation est autant teintée de prestige que de controverses.
Associé au pouvoir politique de la Cinquième République, l’École Nationale d’Administration est en effet connue pour ses promotions majoritairement composées de futurs fonctionnaires et d’hommes politiques recasés, par la suite, dans les ministères républicains.
Outre cet entrisme opéré dans le monde politique français, une autre polémique pourrait, de nouveau, nuire au crédit de cette grande école.
Selon une enquête menée par le magazine économique « Challenges », un énarque coûterait en moyenne 83 300 € annuels à l’État, contre 7 000 € pour un étudiant scolarisé à l’université Paris 2-Assas.
La conclusion s’impose donc d’elle-même : un élève de l’ENA reviendrait 11 fois plus cher qu’un étudiant lambda.
Comment expliquer un tel écart ?
Si l’ENS (École Normale Supérieure) est connue pour verser un salaire à ses élèves (à la hauteur de 1350 € par mois), l’ENA n’est pas non plus en reste.
En effet, selon les statuts définis par l’école, chaque étudiant (à l’exception notable des élèves du cycle international, devant suivre la scolarité à leurs frais) se voit attribuer la somme mensuelle de 1682 €, afin de poursuivre son cursus dans les meilleurs conditions possibles.
Autre source de dépenses majeure, le nombre important de fonctionnaires employés par l’école augmente considérablement le budget alloué à l’enseignement, et ce, d’autant plus qu’ils font régulièrement le voyage reliant Paris à Strasbourg, pour dispenser leur enseignement (l’addition semble onéreuse, puisque professeurs et intervenants composent, au total, un effectif pléthorique de 200 personnes).
Décidé en 1991, le changement d’adresse de l’école a, par ailleurs, généré des coûts supplémentaires, induits par une double installation permanente (l’ENA ayant conservé des locaux dans un quartier très prisé de la capitale française).
Face à de tels éléments, les Français seraient donc tentés de demander des comptes, notamment dans le but d’optimiser le budget lié à la haute fonction publique, dont l’utilité est de plus en plus décriée.