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On entend souvent dire que les avions peuvent traverser des trous d’air. Mais c’est faux. Un tel concept n’a pas de sens. C’est un abus de langage.
L’air est comme un liquide. Or il n’y a pas de trou dans l’eau. Ce que l’on appelle les trous d’air sont en réalité des turbulences. Car il est vrai qu’un fluide n’est pas forcément homogène, d’où le phénomène des trous d’air.
L’air est ainsi constitué de masses d’air chaud et de masses d’air froid. Or l’air chaud, moins dense, monte. L’avion en volant traverse ces masses qui montent ou qui descendent, ce qui provoque des turbulences vers le haut ou le bas. L’appareil perd alors de sa portance certes mais l’avion ne traverse jamais de zones sans air !
Par ailleurs les avions sont conçus pour faire face à ces turbulences. Les ailes sont élastiques et souples. Très résitantes elles peuvent subir des mouvements de 7 m d’amplitude à l’extrémité des ailes pour un A340 !
Même si ces mouvements ressentis dans la cabine sont désagréables et semblent parfois importants, en réalité il ne s’agit que légères baisses d’altitude de quelques dizaines de centimètres ou quelques mètres.
Il est en revanche impossible pour un pilote de connaître à l’avance toutes les zones de turbulences. Bien sûr au sein des nuages elles sont fréquentes mais elles peuvent intervenir dans un ciel dégagé. On les appelle alors les «turbulences en ciel clair» et se forment entre 5.000 et 6.000 mètres.
Dans le futur les avions pourront certainement éviter toutes les turbulences. En effet sont testés à l’heure actuelle des lasers ultraviolets qui peuvent analyser immédiatement les données des molécules d’azote et d’oxygène permettant d’identifier bien en avance les zones de turbulences, y compris dans un ciel dégagé.
Une bonne nouvelle car comme nous l’avons vu dans un précédent podcast en raison du changement climatiques les turbulences sont amenées à devenir de plus en plus fréquenes à l’avenir.
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