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Avec ses 65 millions de passagers annuels, l’aéroport de Roissy Charles-de-Gaulle est le premier aéroport français, mais aussi le second d’Europe, après celui d’Heathrow, au Royaume-Uni. Mais il se place en tête d’un classement plus singulier. Roissy est en effet considéré comme le premier aéroport côtier.
Une étendue d’eau au bout des pistes
Si l’aéroport de Roissy Charles-de-Gaulle mérite l’appellation d’aéroport côtier, ce n’est pas parce que la mer en baigne les pistes.
Ce titre, l’aéroport le doit à la présence d’un vaste bassin de rétention, le bassin des Renardières, situé à l’extrémité de certaines de ses pistes. Cette étendue d’eau, d’une capacité de 1 260 000 m3, est le plus grand des cinq bassins qui reçoivent et traitent les eaux pluviales de la région.
Or, en vertu d’un arrêté de janvier 2007, un aéroport est considéré comme côtier si une étendue d’eau assez vaste se trouve dans le prolongement des pistes, à une certaine distance de celles-ci.
Or, ce bassin, dont le niveau d’eau varie selon les moments, a été jugé assez important pour que que l’aéroport de Roissy réponde à cette définition.
Un matériel de secours spécifique
Dans la mesure où Roissy est rangé dans les aéroports côtiers, les autorités compétentes doivent respecter des règles de sécurité spécifiques.
En effet, tout doit être prévu au cas où un avion viendrait à s’abîmer dans le bassin des Renardières. Pour venir en aide aux passagers, les pompiers, qui appartiennent à une brigade fluviale, disposent de moyens de secours nautiques, dont la liste se trouve dans un document précisant les services de sauvetage et de lutte contre l’incendie, ou SSLIA.
Ce matériel de secours se compose surtout d’une vedette de sauvetage. Équipée de dispositifs propres à recueillir les passagers en détresse, elle peut en embarquer jusqu’à 240. Il existe également un poste de secours fixe pourvu d’un matériel de réanimation.
