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Au cours de l’été 1940, tandis que la France est occupée par la Wehrmacht et que la guerre fait rage sur le reste du continent européen, Winston Churchill prend la décision cruciale de créer un service d’espionnage spécialement dédié à la guerre en cours : le SOE (pour Special Operations Executive, ou « service des opérations spéciales » en français). Il espère contrecarrer les plans nazis visant à prendre le contrôle de l’archipel britannique.
Chapeauté par le ministre de l’économie de guerre, Hugh Dalton, le projet a pour but plus précis de coordonner une armée secrète dévouée à l’espionnage et au sabotage des opérations ennemies.
Dalton mandate alors Colin Gubbins à la tête de la toute nouvelle structure. Celui-ci a un CV qui parle en sa faveur : ses années de lutte contre l’IRA (1920) l’ont en effet formé à toutes les techniques de la guerre subversive.
À son tour, il apprend aux civils recrutés des techniques de renseignement et de sabotage, très utiles dans le cas où l’Angleterre serait envahie par les forces allemandes.
Il crée également une école de super-agents secrets, formant des professionnels de l’espionnage rompus au maniement des armes à feu et des explosifs, au combat à main nue ainsi qu’à l’art de la filature.
En guise de test d’entrée, l’agent aspirant devait dîner avec son supérieur, lequel était accompagné d’une demoiselle. Au cours du repas, celle-ci finissait par se retrouver seule à table avec le candidat. Si celui-ci divulguait quoi que ce soit à celle qui s’avérait être, elle aussi, une agente du groupe : il était immédiatement recalé.
Des milliers de ces agents sont ainsi déployés sur l’ensemble de l’Europe occupée, dès la fin de l’année 1940.
Un groupe composé de 104 individus (la section F) prend, quant à lui, ses quartiers en France.
Il est commandé par Maurice Buckmaster, un ancien journaliste et cadre de l’entreprise Ford connaissant très bien l’hexagone.
Assez vite, la section F entre en conflit avec le BCRA (Bureau Central de Renseignement et d’Action) dirigé par de Gaulle. En effet, ce dernier n’est pas enchanté par le fait de voir des structures anglaises agir de manière indépendante sur le sol français, sans qu’il n’ait le moindre contrôle sur leurs opérations.
La section fait toutefois ses preuves, en produisant des agents qui s’illustrent dans le processus de libération de la France. Parmi eux, Violette Szabo est sans doute l’une des plus connues.
Franco-britannique de 20 ans, cette jeune veuve occupe un rôle d’agent de liaison. Grandement impliquée dans l’organisation du débarquement en Normandie, elle finit par être arrêtée par la SS Das Reich.
Son silence face à la torture favorise néanmoins le bon déroulement des opérations, tandis qu’elle périt, exécutée dans un camp de femmes de Ravensbrück.
Bien que peu évoqué de nos jours, son sacrifice rappelle à lui seul l’importance de cette section au cours de la guerre.
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