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Symbole de l’hécatombe qu’a représenté la Première Guerre mondiale, le soldat inconnu honore tous les soldats morts de la Grande Guerre. Bien loin d’être une formalité, le lieu ainsi que l’identité du soldat honoré ont été choisis avec beaucoup de précaution.
Un soldat-symbole
À la fin de la Première Guerre mondiale, la nécessité d’honorer les poilus morts au combat se fait ressentir au sein d’une population française endeuillée par la perte d’un grand nombre de ses compatriotes.
L’idée de choisir un soldat-symbole pour honorer tous les héros partis au front se matérialise le 10 novembre 1920, lorsque le corps d’un des poilus morts dans les tranchées est récupéré à Verdun puis transféré à Paris pour un hommage national.
Avant d’être envoyée vers Paris, la dépouille du soldat inconnu doit toutefois être sélectionnée parmi 8 corps recueillis dans les tranchées. Cette sélection fait l’objet d’une cérémonie qui se déroule sous les voûtes de la citadelle souterraine de Verdun et à laquelle toute la ville se précipite.
Le choix d’Auguste Thin
Dans la grande salle, un jeune poilu de 21 ans, du nom d’Auguste Thin, est chargé de choisir le corps qui sera inhumé à Paris.
Cette recrue du 132ème régiment passe alors en revue les 8 cercueils disposés face à lui, puis s’arrête face au numéro 6 pour y déposer son bouquet d’œillets. Il se dit que pour effectuer son choix, le jeune soldat a additionné les chiffres de son numéro de régiment.
Un jour plus tard, le corps du soldat inconnu est installé dans une salle de l’arc de triomphe.
Cette prise de décision a toutefois fait l’objet d’une polémique, opposant la droite et la gauche françaises.
En effet, si les premiers voulaient impérativement que l’arc de triomphe accueille la dépouille du soldat, les seconds préféraient le Panthéon. Ce sont finalement les députés qui tranchèrent, le 8 novembre, en choisissant l’arc de triomphe, respectant ainsi le vœu de bon nombre d’anciens combattants.
L’inhumation officielle, quant à elle, n’a lieu que le 28 janvier 1921, le temps qu’une fosse soit creusée.
Depuis, cette tombe du soldat inconnu devant laquelle crépite une « flamme éternelle » fait l’objet d’un hommage national, à chaque 11 novembre.