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Il est assez rare de trouver un plat servi en avion, succulent. Ce qui en cause ici n’est pas le plat lui-même mais la perception que nous en avons. Une perception que nous avons grâce à nos sens. Or ceux-ci sont perturbés du seul fait d’être en avion.
D’abord notre goût est modifié car nos papilles sont altérées à cause de l’humidité dans la carlingue. Celle-ci grimpe de plus de 10% avant de décoller puis c’est le contraire, l’air devient très sec. Ajoutez à cela les différences de pression et vous comprenez pourquoi nos papilles gustatives travaillent un tiers de fois moins bien que sur le plancher des vaches.
Ensuite notre odorat. C’est le second sens affecté. Vous le savez surement mais la majeure partie de la perception d’une saveur provient de l’olfaction et non pas de la gustation. Ce qui explique que souvent des gens qui ont perdu leur fonction olfactive se plaignent d’avoir perdu le goût. Alors que ce n’est en réalité pas de problème. Or en avion nos muqueuses gonflent à cause de la pressurisation de la cabine. Les odeurs ont donc plus de mal à être détectées. Et par conséquent le goût est largement affecté.
Enfin on sait aujourd’hui qu’il existe une autre raison, le bruit. Des scientifiques ont en effet démontré que le bruit influençait le goût. En présence d’un «bruit blanc» comme celui que l’on entend dans un avion, composé de collections aléatoires de sons à des fréquences différentes, nous percevons moins bien le goût du sel et du sucre.
Pour conclure il faut aussi dire que parfois, tout simplement, la nourriture servie n’est pas bonne, qu’elle soit dégustée en l’air ou sur Terre. Une étude récente menée par la Food and Drug Administration (FDA) américaine portant sur les trois traiteurs servant plus de cent millions de repas par an aux passagers est édifiante sur le sujet !
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