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La lobotomie est un acte chirurgical utilisé par des médecins sur des patients souffrant de désordres neurologiques. Au cours de ces dernières décennies cette opération a essuyé régulièrement des controverses de la part des professionnels de la santé et elle est aujourd’hui interdite dans de nombreux pays en raison de sa dangerosité.
La lobotomie consiste à éliminer des fibres neuronales qui sont indispensables pour la propagation de l’information dans le cerveau. Sectionner ces fibres est (ou était) censé soigner de nombreuses pathologies comme la schizophrénie, l’épilepsie et même soulager les maux de tête persistants.
D’après des fouilles archéologiques, les premières trépanations eurent lieu dès 5000 ans avant Jésus-Christ. En 1890, le psychiatre suisse Gottlieb Burckhardt expérimente sur 6 patients une forme modérée de lobotomie appelée la leucotomie. Le principe de cette méthode est de sectionner des fibres nerveuses localisées dans la substance blanche du cerveau. L’étude n’est pas très convaincante : 2 malades décèdent.
Il faudra attendre le XXe siècle, pour obtenir des résultats plus concluants avec Egas Moniz, un neurobiologiste portugais qui décroche le prix Nobel de médecine en 1949. Grâce à sa nouvelle technique de lobotomie, la survie des patients traités atteint 94% après l’opération.
Walter Jackson Freeman, grand admirateur d’Egas Moniz, décida d’améliorer la technique mise au point par son prédécesseur, en utilisant un pic à glace pour perforer le cerveau en dessous du crâne. Cette méthode avait l’avantage d’être nettement moins intrusive que le trou percé dans la boîte crânienne, mais elle s’est avérée nettement plus dangereuse. En 1941, Walter Jackson Freeman fut en charge de soigner la sœur du futur président Kennedy qui présentait un léger retard mental. Après l’opération, la jeune fille de 23 ans se retrouva dans un état végétatif durant toute sa vie. Walter Jackson Freeman a même pratiqué une lobotomie sur un enfant de 4 ans, un acte complètement inimaginable aujourd’hui.
La lobotomie fut une pratique très en vogue jusqu’au début des années 50. À cette date, des centaines de milliers de malades avaient déjà été lobotomisés dans le monde, dont 80% étaient des femmes. Mais de nombreux médecins s’interrogent sur son efficacité réelle, une opération jugée dangereuse et irréversible. En 1951, l’invention des premiers neuroleptiques met un frein certain à la lobotomie, mais il faudra attendre 1986 pour que cet acte chirurgical ne soit plus pratiqué en France (et pourtant à l’heure actuelle aucun texte de loi n’interdit de réaliser une lobotomie sur un patient). Certains pays comme les USA, le Royaume-Uni, la Finlande, la Suède, l’Espagne ou encore la Belgique continuent à effectuer des lobotomies dans un cadre très strict et réglementé.
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