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Unique médecin d’Adolf Hitler, Theodor Morell a accompagné le Führer jusqu’à la fin de sa vie.
Néanmoins, malgré cette confiance que lui accordait le chef du Reich allemand, le médecin généraliste a – par la suite – été considéré comme un charlatan, du fait de son goût pour les traitements non-conventionnels.
Un parcours riche en péripéties
Né dans le village de Trais-Müntzenberga (en Haute-Hesse), Theodor Morell est le second fils d’un instituteur d’école primaire. Après une enfance passée dans sa région natale, le jeune homme étudie la médecine à l’université de Giessen, avant de poursuivre son cursus dans celle de Heidelberg, puis celle de Munich.
Après un cours séjour en France (il effectue respectivement une année, dans les villes de Grenoble et de Paris), Theodor Morell rentre finalement à Munich (1910) pour se spécialiser en obstétrique et en gynécologie.
Une fois son doctorat en poche, en 1913, le praticien allemand obtient son premier poste de médecin généraliste à Dietzenbach. Rapidement, néanmoins, la Première Guerre mondiale bouleverse son quotidien et le mène à d’abord parcourir les mers du monde, comme médecin de bord, puis à participer au conflit en tant qu’officier médecin de front.
À son retour à la vie civile, Theodor Morell ouvre – dans la ville de Berlin – un cabinet spécialisé en urologie et en électrothérapie (1919). Très intéressé par les traitement holistiques, alternatifs et non-conventionnels, l’homme réussit à séduire une clientèle aisée, laquelle finit par vanter ses mérites.
Néanmoins, la montée du nazisme compromet quelque peu ses plans. En partie d’origine juive, sa clientèle est – en effet – la cible du parti en vogue.
Pour ne pas mettre en danger son affaire, Theodor Morell adhère donc au parti nazi, en 1933, et se rapproche des cadres du nouveau gouvernement.
C’est par ce biais, qu’il finit par rencontrer Adolf Hitler.
Des remèdes pire que le mal
Après avoir fait appel à ses services, Hitler est séduit par les soins prodigués par ce docteur aux méthodes peu communes (pour arriver à une guérison rapide, Morell peut prescrire jusqu’à 90 médicaments en simultané). Le Führer est, en effet, très méfiant envers les méthodes médicales dites « classiques ».
En 1936, Theodor Morell est donc nommé « médecin personnel » d’Adolf Hitler.
Toutefois, le praticien est très friand de substances que l’on qualifierait de nos jours de « produits dopants » et en teste – littéralement – certaines sur son patient n°1.
Ainsi, Hitler consomme-t-il jusqu’à 28 produits différents (comprenant des amphétamines, des hormones et des stéroïdes), sur ordre de son médecin, afin de rester énergique sur de très longues périodes.
Sans surprise, ces prescriptions ont pour effet de rendre le Führer émotionnellement instable et très dépendant.
Se rendant compte de sa mauvaise santé, Adolf Hitler finira par vilipender son médecin personnel, un jour d’avril 1945.
Dès lors, les deux hommes ne se croiseront plus mais quelques accusations surgiront – plus tard – au sujet du curieux médecin.
Se pourrait-il que Morell ait tenté de neutraliser Hitler, en nuisant à sa santé ?
