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Homme d’Église engagé en politique, Emmanuel-Joseph Sieyès (également connu sous l’appellation d' »abbé Sieyès ») s’est illustré durant la Révolution française.
Farouchement opposé à l’aristocratie, il a publié plusieurs écrits philosophico-politiques, avant de devenir consul provisoire, puis président du Sénat conservateur et comte de l’Empire napoléonien.
Prêtre et philosophe
Né le 3 mai 1748, à Fréjus, Emmanuel-Joseph Sieyès vit son enfance au sein d’une famille issue de la bourgeoisie provençale.
Cadet de sa fratrie, il se destine naturellement vers la prêtrise et, après des études à Fréjus puis Draguignan, intègre les séminaires de Saint-Sulpice et de Saint-Firmin.
Au terme d’une scolarité sans encombre, Emmanuel-Joseph Sieyès est ainsi ordonné prêtre, en 1772, avant d’officier à l’évêché de Tréguier.
Après avoir suivi son évêque (M. de Lubersac) à Chartres, le jeune prêtre devient vicaire général mais se montre de plus en plus tenté par la vie parisienne.
Se déplaçant souvent sur la capitale, il fréquente alors des clubs, des loges franc-maçonnes ainsi que des salons philosophiques, où son goût pour la spéculation et le débat d’idées peut librement s’aiguiser.
Ainsi, après avoir mené une réflexion approfondie sur les institutions et leur bien-fondé, l’homme d’Église publie, en 1789, un libelle qui restera gravé dans l’Histoire.
En effet, intitulé « Qu’est-ce que le Tiers état ? Tout. Qu’a-t-il été jusqu’à présent ? Rien. Que veut-il devenir ? Quelque chose », ce manifeste se vend à 30 000 exemplaires (en seulement deux mois) et influence grandement le mouvement révolutionnaire en pleine action.
Une prolifique carrière politique
Fort de son succès éditorial, l’abbé Sieyès est propulsé aux États généraux, après avoir été élu député du Tiers état, en 1789.
Très actif sur le plan idéologique, Sieyès propose ainsi de nombreuses réformes (concernant les impôts, l’organisation administrative ou encore la hiérarchie judiciaire), en prenant régulièrement la parole au cours des assemblées.
Plutôt favorable à une monarchie constitutionnelle, il vote néanmoins en faveur de la mort de Louis XVI, à la Convention, avant d’adopter une attitude beaucoup plus discrète au cours de la Terreur (Robespierre le surnommera, de ce fait, « la taupe de la Révolution »).
Après thermidor, Sieyès fait son retour en politique et entre au Comité du salut public.
La suite de sa carrière est étroitement liée à celle de Napoléon Bonaparte, dont l’émergence va bien au-delà des ses espérances.
En effet, principal instigateur du coup d’État du 18 brumaire an VIII (9 novembre 1799), Emmanuel-Joseph Sieyès met fin au Directoire et lance le début de l’épopée napoléonienne avec la création du Consulat (le pouvoir étant assuré par un triumvirat constitué par les deux hommes et Pierre-Roger Ducos).
Toutefois, marginalisé par l’appétit dévorante du prochain « empereur des Français » il se retire progressivement de la vie politique avant de mourir à Paris (en 1836), dans une relative indifférence.
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