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C’est le 17 mars 1754 que Jeanne-Marie Philipon voit le jour à Paris au sein d’une famille bourgeoise. Curieuse de nature, elle prend plaisir à se cultiver dans de nombreux domaines, mais affectionne plus particulièrement la philosophie et la botanique. Après la mort de sa mère, elle épouse Jean-Marie Roland de la Platière en 1780, un homme riche et érudit de 20 ans son aîné, plus pour sortir du joug de son père que par amour. Après Amiens et Lyon, ils s’installent à Paris, ce qui ravit Mme Roland, désireuse de faire partie de la scène politique.
Le salon de la rue Guénégaud
À peine arrivée à Paris, Jeanne-Marie, qui se fait appeler Manon, ouvre un salon où elle et son mari reçoivent des personnages politiques Girondins influents tels que Messieurs Brissot, Petion, Robespierre ou encore Buzot. Si elle ne participe pas ouvertement aux débats, elle écoute tout ce qu’il se dit et ne manque pas de faire connaître de temps en temps ses opinions. Lorsque son mari obtient le poste de ministre de l’Intérieur, elle devient l’égérie des Girondins et profite de l’influence qu’elle a sur son époux pour l’orienter comme elle l’entend, et faire passer ses propres idées au travers des discours et des missives qu’elle rédige pour lui. Cette organisation, loin d’être du goût des Montagnards, est largement décriée, ce qui poussera les époux Roland à se retirer de la vie politique au début de l’année 1793, lassés par les insultes, attaques, et menaces en tous genres.
La chute des Girondins
Le 31 mai 1793, le gouvernement de la Gironde est renversé et bon nombre de ses membres, dont Manon Roland, sont arrêtés. Durant ses 5 mois d’emprisonnement à la prison de la Conciergerie, elle écrira ses mémoires en attendant son jugement. Le 8 novembre 1793, Manon Roland est condamnée à mort pour conspiration contre l’unité et l’indivisibilité de la République.
« Ô Liberté, que de crimes on commet en ton nom ! » sera la dernière phrase prononcée par Manon Roland en s’inclinant devant la statue de la Liberté de la place de la Révolution, avant de monter à l’échafaud.