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Personnage central d’une histoire intrigante, mêlant secret d’État et phénomènes paranormaux, Helen Duncan est une médium écossaise qui s’est illustrée lors de la Seconde Guerre mondiale. Après avoir prétendu être entrée en en contact, au cours d’une séance de spiritisme, avec un marin du navire HMS Barham (dont le naufrage était classé top secret), l’étrange femme fut jugée puis emprisonnée pour sorcellerie.
Un personnage intrigant
Née en Écosse, sous le nom de McFarlane (1897), Helen Duncan passe une bonne partie de son enfance à Callender, dans le nord de l’Angleterre.
Selon ses biographes, la jeune femme montre, très tôt, une inclination pour le spiritisme et les activités de médium. Semblable à beaucoup d’autres demoiselles de son époque, elle choisit néanmoins de mener une vie de femme au foyer, après avoir épousé un ébéniste invalide, à Dundee, dans son pays d’origine.
Désormais mère de cinq enfants dont elle s’occupe à temps plein, la jeune mère trouve toutefois le temps de se rendre à des séances de spiritisme locales, où elle se fait rapidement un nom.
Progressivement, sa réputation s’étend dans toute l’Angleterre et, en 1931, des scientifiques, intrigués par ses prouesses, s’intéressent à son cas – en lui faisant passer des tests en laboratoire – mais sans pour autant parvenir à établir de conclusions définitives.
Finalement, son principal fait d’armes a lieu en 1941.
En pleine séance de spiritisme, Helen Duncan serait alors entrée en contact avec un marin naufragé du HMS Barham, qu’elle aurait réuni avec sa mère, présente aux cotés de la medium écossaise.
Seulement, problème : à cette date précise, nul n’était censé savoir que le vaisseau en question avait sombré, l’information étant alors classée « secret Défense ».
Jugée pour sorcellerie
Rapidement, la nouvelle parvient aux oreilles des services secrets, puis à celles de l’Amirauté Britannique.
Embarrassée, cette dernière décide donc de faire arrêter Helen Duncan, en janvier 1944, de peur que la medium ne révèle d’autres données sensibles (notamment celles qui concernent le grand débarquement en prévision pour le printemps).
Accusée de « vagabondage », puis de « médiuminité frauduleuse », l’Écossaise est finalement condamnée à neuf mois de prison, au terme ce qui est la dernière condamnation pour sorcellerie exécutée en Grande-Bretagne.
Isolée de sa famille, la medium reçoit, toutefois, une visite de Winston Churchill qui, atterré par son sort, lui promet d’abroger son jugement.
Une promesse qui sera tenue en 1951, année durant laquelle le Witchcraft Act (condamnant la sorcellerie) sera aboli tandis que le spiritisme sera reconnu comme une religion. Helen Duncan, quant à elle, finira par succomber aux contrecoups d’une transe interrompue par une descente de police, en 1956.