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Située à quelques kilomètres au nord de Boston, la petite commune de Salem est une localité sans histoire, jusqu’à la fin XVIIe siècle.
En 1692 – secouées par une forme d’hystérie collective – les communautés puritaines de la ville doivent, néanmoins, faire face à des centaines d’accusations de sorcellerie qui mèneront à l’exécution d’une vingtaine de personnes.
Une communauté à fleur de peau
Comme de nombreuses communautés religieuses minoritaires et originaires du Vieux Continent, les puritains ont migré vers les territoires américains, afin de mener une vie nouvelle où la liberté de culte leur serait garantie.
Installés sur la côte Est américaine, depuis le XVIIe siècle, ceux-ci entendaient faire de la Nouvelle-Angleterre une société idéale, reposant sur la rectitude morale de familles traditionnelles ainsi que sur le travail consciencieux de fermiers cherchant à honorer le seigneur par leur dévouement.
C’est dans ce contexte que, dès 1692, dans plusieurs villages environnant la petite bourgade de Salem (située dans l’actuel Massachusetts), plusieurs rumeurs étonnantes se répandent au sein de la société puritaine.
Plusieurs témoins remarquent, en effet, le comportement étrange de trois jeunes filles qui déambulent en parlant une langue inconnue.
Cette attitude pour le moins atypique se généralise, par la suite, chez une poignée d’autres demoiselles qui prétendent, en outre, être la victime de sorts jetés par d’autres membres de la communauté.
Ainsi, trois femmes âgées et marginales (Sarah Good, Sarah Osborne et Tituba) sont d’abord accusées par les jeunes filles qui n’osent pas admettre qu’elles se sont elles-mêmes adonnées à des rituels occultes.
Des procès pour sorcellerie
Dans cette ambiance animée, où la justice cède la place à à la défiance et à l’hystérie collectives, le tribunal spécial de Danvers chargé de sanctionner les responsables de cette affaire exécute – entre juin et septembre de l’année 1692 – 20 personnes (19 sont pendues et une seule meurt écrasée par les pierres).
Les procès s’achèvent finalement au mois d’octobre de la même année, ce qui mène à la libération progressive de nombreux autres accusés.
Particulièrement sordide aux yeux des profanes, l’affaire marque durablement la mentalité américaine que ce soit sur le plan des institutions juridiques ou de la liberté de culte.
Ainsi, alors que le gouverneur royal du Massachusetts – Sir William Phips – déclare qu’il vaut mieux « épargner dix sorcières plutôt qu’exécuter une personne innocente », la foi puritaine perd en influence au sein de la jeune société américaine.
À certains égards, l’affaire des sorcières de Salem a donc façonné les principes fondateurs des États-Unis d’Amérique.
