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Personnalité au parcours atypique, Eugene James Bullard a mené plusieurs vies dans une seule. En effet, tour à tour boxeur, musicien et directeur de cabaret, ce fils d’esclaves né aux États-Unis a notamment été le premier pilote de chasse afro-américain.
Un parcours du combattant
C’est dans l’état américain de Géorgie qu’Eugene James Bullard naît en 1895.
Malgré l’abolition officielle de l’esclavage en 1865, ses parents continuent à travailler pour leurs propriétaires, ce qui marque durablement l’enfance du jeune Eugene.
Très tôt conscient de la hiérarchie raciale qui structure la société américaine, le jeune garçon voit également son père échapper de peu à un lynchage, pour s’être rebellé contre l’un de ses supérieurs.
Après la mort de sa mère, la situation s’aggrave et Eugene Bullard se promet de rejoindre la France, un pays dont on lui a longuement vanté les principes égalitaires.
C’est ainsi, qu’à seulement huit ans, Eugene Bullard démarre un périple extraordinaire qui le mène à parcourir une bonne partie du globe, avant d’arriver à la destination de ses rêves.
D’abord intégré à une bande de Bohémiens de la côté Est américaine (qui l’initient à l’équitation et à la culture de la débrouille), le jeune aventurier finit par atteindre un port en Virginie, à partir duquel il embarque en direction de l’Écosse.
Une vie de docker puis de forain (1912-1914) commence et celle-ci le mène à Liverpool, une ville où il fait ses premiers entraînements de boxe.
Très habile, Eugene Bullard gagne ses premiers combats et finit par débarquer à Paris (1913), en tant que sparring partner. Néanmoins, avec le début de la guerre, son répit est de courte durée.
Une ascension inattendue
Soucieux de s’intégrer à la société française, Eugene Bullard répond à l’appel de l’armée en se portant volontaire pour les tranchées.
Il est alors affecté dans un régiment d’infanterie de la Somme, où il passe 6 mois. Les combats sont particulièrement rudes et Eugene Bullard fait partie des rares survivants. Pour autant, le soldat n’est pas rétif à l’idée de continuer l’aventure et intègre le Premier Régiment de la Légion Étrangère, avant de rejoindre le 170e régiment d’Infanterie.
Très valeureux au combat, Eugene Bullard reçoit la Croix de Guerre pour sa présence à Verdun.
Toutefois, les blessures sérieuses qu’il y subit ne l’empêchent pas de candidater pour l’aviation civile.
C’est ainsi, que de manière surprenante, Eugene Bullard devient le premier pilote noir de l’histoire militaire.
Malgré tout, ses exploits ne lui donnent pas accès à un statut et une à reconnaissance convenables, au sein d’une Amérique d’après-guerre encore marquée par la ségrégation. Ainsi, le désormais vétéran de guerre poursuit son parcours en France, où il devient tour à tour masseur, coach privé, musicien, serveur puis gérant de cabaret.
C’est dans son pays d’adoption qu’Eugene Bullard termine sa vie, en 1961. La fin d’une aventure incroyable qui a vu un fils d’esclaves atteindre les plus hauts sommets.
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