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Popularisée par un film de Steven Spielberg, l’histoire de la liste de Schindler est très connue du grand public. Moins médiatisée, celle du diplomate japonais Chiune Sugihara vaut également la peine d’être racontée. Consul du Japon à Kaunas (Lituanie), cet homme a, en effet, sauvé la vie de milliers de Juifs durant la Seconde Guerre mondiale.
Débuts d’un diplomate
Né le 1er janvier de l’année 1900, dans le village de Yaofu (préfecture de Gifu), Chiune Sugiahara ne se dirige pas tout de suite vers une carrière de diplomate.
Poussé par son père à suivre des études de médecine, il échoue en effet délibérément à son examen d’entrée, avant de rejoindre l’université de Waseda pour poursuivre des études de langue anglaise.
C’est finalement en 1919 que le jeune élève passe – avec succès – l’examen des bourses d’études du ministère des Affaires étrangères.
Ainsi, après avoir servi dans l’armée impériale, Chiune Sugihara est affecté par le ministre japonais des Affaires étrangères, à Harbin, en Mandchourie (1923), où il apprend également les langues russe et allemande, dans le but de devenir un diplomate complet.
En 1935, le fonctionnaire japonais quitte toutefois son poste de ministre adjoint aux Affaires étrangères, pour protester contre les avanies affligées aux populations autochtones de la Mandchourie.
Après être retourné dans son pays natal, il est finalement affecté à Kaunas (1939), en Lituanie, où il devient vice-consul du Consulat du Japon.
Un geste profondément humaniste
Alors que ses missions officielles consistent à observer les mouvements des troupes soviétiques et allemandes sur le territoire lituanien, Sugihara va opérer un dépassement de fonction qui le mènera à être distingué, quelques années plus tard, comme un « Juste parmi les nations ».
En effet, menacés par le pouvoir nazi des Juifs lituaniens et polonais cherchent désespérément une porte de sortie, pour parvenir à s’échapper.
De manière purement désintéressée, Chiune Sugihara délivre alors des visas pour le Japon (via l’URSS) pour près de 6000 Juifs qui avaient sollicité son aide (1940).
Ainsi, grâce à son intervention, de nombreux Juifs purent échapper à la mort, en se réfugiant à Tokyo, puis à Shanghai, en attendant que le conflit ne se termine.
Forcé à démissionner, en 1946, pour avoir désobéi à son gouvernement (alors allié aux nazis), Chiune Sugihara termine sa vie au Japon.
Il se voit finalement reconnu comme un « Juste parmi les nations » par le gouvernement israélien, en 1984 ; deux années avant de trépasser à l’âge honorable de 86 ans.