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Tout le monde ou presque connaît le « bushido » : « la voie du guerrier » que devait suivre chaque samouraï en respectant un code de l’honneur bien précis. Au sein ce corps militaire, il existait toutefois une autre tradition bien moins connue. Nommée « shudo », celle-ci prenait la forme d’une initiation homosexuelle et pédérastique.
Une pratique d’initiation homosexuelle
Élevés dans l’effort et la souffrance, les samouraïs ne connaissaient que peu de répit dans leur vie quotidienne.
Pourtant, en marge de leurs activités martiales, ces guerriers japonais se livraient (au moins du XVe, jusqu’au XIXe siècle), à une pratique homosexuelle de type pédérastique.
Nommée « shudo » ou « wakashudo » (littéralement : « la voie des hommes »), cette tradition était présentée comme étant bénéfique à la fois pour le maître (l’initiateur) que pour le jeune élève (l’initié).
En effet, dans la conception machiste alors en vigueur au sein de cette caste militaire, l’amour entretenu avec une femme pouvait féminiser le soldat et l’écarter du sentier de la guerre.
Une tradition occultée
Forgé au XVe siècle, le terme de « shudo » fait toutefois référence à une pratique bien plus vieille que celle pratiquée strictement par des samouraïs.
En effet, sur l’archipel nippon, les relations entre les moines bouddhistes et leurs novices (appelés « chigo ») étaient également du même ordre, en des temps bien antérieurs.
Selon la légende, c’est un même le bonze Kukai (très respecté au Japon) qui aurait introduit l’amour entre moines sur l’archipel ; en s’inspirant de ce qui se pratiquait alors chez le voisin chinois.
De manière générale, on peut également deviner une parenté entre ces pratiques homosexuelles et celles pratiquées par les Grecs de l’Antiquité.
Adoptés par une grande partie des samouraïs, les principes du shudo furent également incorporés à la tradition littéraire nippone.
Ainsi, il en est fait mention dans des ouvrages comme le « Hagakure » (un guide spirituel dédié aux guerriers), de même que dans d’autres manuels prisés par les combattants de l’époque.
Par ailleurs, avec l’essor de la classe marchande, certains éléments du shudo furent adoptés par d’autres castes de la société japonaise.
De ce fait, l’homosexualité masculine a été tolérée dans des environnements comme le théâtre, où se trouvaient notamment des hommes déguisés en femmes : les acteurs du fameux « kabuki ».
Par la suite tombée dans l’oubli, la pratique du shudo a finalement été médiatisée par des films ; comme celui du cinéaste Nagisa Ōshima, nommé « Tabou ».