Abonnez-vous au podcast « Choses à Savoir Histoire » pour ne rater aucun nouvel épisode: |
S’abonner | |
S’abonner | |
S’abonner | |
S’abonner | |
S’abonner | |
S’abonner |
.
Du 3 au 4 octobre 1964, cinquante-sept Est-allemands réussissent à entrer en RFA, grâce à un tunnel creusé sous le mur de Berlin. Cette évasion inédite est rétrospectivement considérée comme étant « la fuite la plus spectaculaire de l’histoire du Mur de Berlin ».
Le contexte
Suite à la défaite du IIIe Reich lors de la Seconde Guerre mondiale, l’Allemagne et particulièrement Berlin, sa capitale, sont occupées par les quatre puissances alliées (URSS, États-Unis, Royaume-Uni et France).
Comme cela fut convenu au cours de la conférence de Yalta (1945), le pays est ainsi partagé en zones d’occupation, dont chacune revient à un des pays vainqueurs.
Dès 1949, la situation se simplifie et le territoire allemand se sépare en deux entités : la République Fédérale Allemande (RFA) (gérée par les puissances occidentale, à l’ouest) et la République Démocratique Allemande (RDA) de régime communiste (pilotée par l’Union Soviétique, à l’est).
La capitale est administrée selon le même schéma : Berlin-Ouest est un îlot occidental au milieu de l’Allemagne de l’Est, tandis que Berlin-Ouest est sous l’œil de Moscou.
Un mur entourant entièrement la partie ouest de la ville est érigé à partir d’août 1961, afin de séparer les deux zones de Berlin. Constatant les migrations fréquentes allant d’est en ouest, les autorités pensaient, de cette manière, empêcher le dépeuplement de leur secteur.
De surcroît, les tunnels du métro et autres égouts sont rapidement scellés et placés sous surveillance, afin de mettre fin aux mouvements de fuite des résidents est-allemands.
C’est à partir de cette période que des Berlinois de l’est entreprennent de creuser des tunnels pour réaliser leur évasion.
La grande évasion
Durant l’existence du « Mur », plus de 71 tunnels sont creusés par des Berlinois. Malgré les nombreux ratés, près de 300 personnes réussissent à prendre la fuite par ce biais.
L’une des évasions les plus marquantes est sans conteste celle du « tunnel 57 ». Devant son nom au nombre de fugitifs qui l’ont emprunté, ce tunnel long de plus de 100 mètres a été creusé clandestinement pendant 6 mois, par 35 étudiants qui se relayaient jour et nuit. Reliant Berlin-Est au secteur français de la ville, son entrée se trouvait dans la cave d’une ancienne boulangerie située à l’adresse Bernauer Strasse.
L’évasion proprement dite se déroula lors du week-end du 4 et 5 octobre 1964. Elle voit 31 femmes, 23 hommes et 3 enfants réussir à s’immiscer en Allemagne de l’Ouest. L’opération ne se fait pas sans éclat, puisque les services de sécurité de Berlin-Est découvrent le tunnel au moment de la fuite, ce qui occasionne des échanges de coups de feu et la mort d’un sous-officier est-allemand.
Devinant la complicité de la RFA dans ces manœuvres d’évasion, la police de la RDA redouble de vigilance à partir de cet incident. Ainsi, les 100 mètres précédant le « Mur » sont décrétés « zone interdite » par le gouvernement est-allemand, tandis que des micros sont dissimulés dans le sol afin de détecter d’éventuels percements.
Des mesures qui porteront leurs fruits jusqu’à la chute du « Mur », en 1991.
Can I take Kamarga if I am taking other drugs at the same time