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Coup de poker tenté à la fin de la Seconde Guerre mondiale, la tentative d’assassinat d’Adolf Hitler devait précéder la mise en œuvre d’un putsch mettant fin au régime nazi, en vue de négocier la fin du conflit avec les autres belligérants.
Loin d’être un succès, l’opération Walkyrie a, au grand dam de ses organisateurs, souffert d’approximations qui ont mené à une répression féroce ainsi qu’à un renforcement de l’état-major national-socialiste.
Une tentative de renversement
La genèse de l’opération Walkyrie a ses racines dans les premières années du IIIeme Reich.
En effet, même si l’arrivée de Hitler au pouvoir s’accompagne d’un certain consensus au sein de l’état-major allemand, certains officiers émettent quelques réserves concernant le culte du chef réservé au dictateur nazi. La confession chrétienne de bon nombre d’entre eux joue, notamment, un certain rôle dans cette attitude circonspecte.
Après le déclenchement de la guerre et la succession des différentes batailles, le sentiment de défiance vis-a-vis du Führer ne fait qu’accroître au sein des rangs allemands.
Ainsi, des généraux comme Ludwig Beck ou Franz Halder pensent que la stratégie agressive promue par Hitler mène l’Allemagne à sa perte, en multipliant, notamment, un nombre de fronts beaucoup trop élevé pour une seule armée.
Jusqu’à la bataille de Stalingrad (1942), cette opinion reste, toutefois minoritaire, au sein d’une armée soudée autour du sentiment antibolchévique et galvanisée par l’ascension que vivait l’Allemagne depuis l’arrivée du NSDAP au pouvoir.
Néanmoins, au cours de l’année 1943, un premier groupe de conspirateurs (réuni au sein du « cercle de Kreisau » ) planifie un renversement de Hitler et dessine les grandes lignes d’une nouvelle politique à mener pour cesser la guerre.
Identifiés et surveillés de près la Gestapo, les conjurateurs n’ont d’autre choix que de passer rapidement à l’action, avant que le pouvoir central ne parvienne à les neutraliser.
Les conséquences d’un échec cuisant
Planifiée en 1944 par les généraux Beck, Tresckow et Olbricht, l’opération Walkyrie a pour but de prendre le contrôle des principales zones de Berlin, après l’assassinat du Führer.
Pour ce faire, le général Fromm est censé collaborer avec le colonel Claus Von Stauffenberg pour organiser un attentat à la bombe qui ne laisserait aucune chance à Hitler.
Déterminé, von Stauffenberg se rend dans la « tanière du loup » de Rastenburg et dépose une mallette piégée, non loin de la chaise d’Adolf Hitler (20 juillet 1944). Malheureusement pour le colonel, le plan ne se déroule pas comme prévu et la mallette, entre-temps déplacée par des officiers, ne blesse que superficiellement le Führer. Posté devant le bâtiment, von Stauffenberg croit, néanmoins, à la mort de Hitler en voyant l’ampleur de l’explosion.
Cette méprise est évidemment fatale à la suite de l’opération puisque, n’ayant encore réussi à prendre le pouvoir dans Berlin, les conjurateurs se voient trahis par Fromm lorsqu’il apprend que Hitler est bien vivant. Partant, les membres de l’opération sont exécutés sommairement, tandis que l’autorité centrale du parti nazi se renforce. Désormais dirigée par Himmler, l’armée de réserve se radicalise et la moindre velléité de contestation se voit réprimée.
Bien loin des objectifs initiaux, l’échec de l’opération Walkyrie a donc fortifié le pouvoir de Hitler avant sa chute définitive, en 1945.