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Classé au patrimoine mondial de l’Unesco, l’art gnaoua continue d’enrichir, par sa musique et ses rituels, la culture marocaine. Il en exprime toutes les composantes à l’occasion d’un festival très réputé, qui se tient chaque année à Essaouira.
Les origines d’un art original
Ce sont des esclaves, venus du golfe de Guinée, qui ont apporté au Maroc leurs rythmes et leurs rituels.
Capturée au Sénégal, au Mali ou au Niger, cette main-d’œuvre servile fut employée au développement du port de l’ancienne Mogador et à la protection des sultans du Maroc.
L’art gnaoua, tel qu’on le connaît aujourd’hui, est né au confluent de deux cultures, celle des civilisations noires du Sahel et les traditions berbère et islamique.
Des rituels spécifiques
La culture gnaoua s’est développée dans un contexte de mysticisme. Ses adeptes étaient d’ailleurs regroupés, dès le XIXe siècle, dans le cadre d’une confrérie religieuse bien identifiée.
Cette culture est centrée sur des rituels à visée thérapeutique, sur lesquels se sont greffés des éléments religieux issus de l’Islam. Il s’agit donc d’une pratique syncrétique, qui associe des traditions religieuses diverses ainsi que des éléments profanes.
La musique joue un rôle essentiel dans ces cérémonies. Ses rythmes sont conçus pour amener peu à peu les participants à un état de transe. Dirigés par des maîtres-musiciens, les artistes utilisent des instruments traditionnels, comme le « guembri », guitare à trois cordes, les crotales, qui sont des sortes de castagnettes, ou un tambour spécifique, appelé « ganga ».
Un art réputé
Depuis plus de vingt ans, le festival d’Essaouira, qui se tient en juin, permet de faire connaître la musique gnaoua au-delà du cercle restreint de ses auditeurs habituels.
Cette manifestation a ainsi donné une audience internationale à une musique, qui loin de se figer dans ses traditions, sait évoluer avec son temps et s’inspirer d’autres rythmes.
Le festival a sans doute permis de sauver de l’oubli une tradition musicale originale. Ses détracteurs l’accusent cependant de réduire l’art gnaoua à un simple divertissement. Ils rappellent que, dans cette tradition culturelle, les rythmes musicaux ne sauraient être séparés d’une spiritualité qui en est le fondement.
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