Abonnez-vous au podcast « Choses à Savoir Histoire » pour ne rater aucun nouvel épisode: |
S’abonner | |
S’abonner | |
S’abonner | |
S’abonner | |
S’abonner | |
S’abonner |
.
Répétition générale en vue du débarquement en Normandie, l' »opération Tigre » n’a pas rencontré le succès escompté. Pire encore, ce véritable fiasco a engendré la mort de 946 soldats, emportés par de multiples incidents.
La répétition grandeur nature du débarquement
Afin d’organiser le débarquement du 6 juin 1944 dans les meilleurs conditions possibles, l’état-major interallié décide de mettre au point une simulation dans la baie de Slapton Sands au Royaume-Uni.
Ainsi, cet exercice de répétition nommé « opération Tigre » prend place dans une station balnéaire qui ressemble fortement à Utah beach, une des plages normandes dans laquelle les forces anglo-américaines sont censées accoster au moment du D-Day.
Afin de rendre l’exercice le plus réaliste possible, un contingent composé de 500 Britanniques et Américains joue le rôle de sentinelles nazies, confinées dans leurs blockhaus, tandis que 300 navires contiennent au total 30 000 hommes qui doivent accoster sur les plages (ce qui correspond à un cinquième des effectifs prévus pour le débarquement du 6 juin).
Cependant, l’opération se déroule à balle réelles ce qui avec des soldats peu formés aboutit rapidement à la catastrophe.
Les raisons d’un échec
Bien plus grave que les cafouillages qui mènent à des tirs amis, l’intervention des Allemands bouleverse complètement le déroulement de l’opération.
En effet, alertés en pleine nuit par un énorme trafic radio, les garde-côtes nazis fondent immédiatement sur les navires américains. Dix bateaux sont immédiatement torpillés tandis que les bâtiments britanniques ont pour ordre de ne pas bouger de leurs positions.
Néanmoins, le capitaine Doyle désobéit aux consignes et réussit à sauver 130 hommes pris en chasse par les forces armées allemandes. Ses efforts ne suffisent pas pour en secourir près de 950 autres qui meurent, le plus souvent noyés, pris au piège entre les filets et les hélices de leurs navires.
Ainsi, l’opération, qui est un véritable fiasco, n’est pas loin de compromettre le vrai débarquement prévu en juin.
Afin de garder toutes leurs chances dans la suite du conflit, les autorités interalliées décident donc de classer le drame dans la catégorie « secret militaire ». Les rares témoins vivants sont menacés d’une convocation devant la cour martiale, afin qu’aucune information sensible ne s’ébruite.
En outre, l’état-major tire des leçons du désastre en changeant ses méthodes d’entraînement et, surtout, en standardisant les fréquences radio américaines et britanniques. Ces directives portent leurs fruits en juin, au moment du débarquement de Normandie qui est un vrai succès militaire.
Longtemps tenus secrets, les évènements de l’ « opération Tigre » ne sont, quant à eux, divulgués qu’en 1984 . Les victimes ne reçoivent qu’un maigre hommage, en la présence d’un modeste mémorial prenant la forme d’un tank érigé sur la plage de Slapton Sands.
Fake medicaments: a threat to safety and to the economy