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La Grosse Bertha est une très grosse pièce d’artillerie, en clair un gros canon, utilisée par l’armée allemande lors de la Première Guerre mondiale.
Ce canon n’est pas comme certains le croient, une légende. Il a bel et bien existé ! Les Allemands lui avaient donné ce nom en l’honneur de Bertha Krupp, la fille de l’industriel allemand dont l’entreprise a développé ce canon longue portée. Il fut construit en 12 exemplaires.
Avec ses obus d’un calibre de 420 mm, sa mission originelle était de détruire les forts et les bunkers. Un projet ambitieux qui démarra mal puisque lors des premiers essais le canon tira à 500 mètres au nord au lieu de frapper à 500 mètres au sud. Mais une fois réglé l’arme s’avéra dévastatrice.
Tellement que certains affirment aujourd’hui encore qu’on lui doit les obus qui de mars à août 1918 ont terrorisé Paris. On dit que les allemands positionnés à plus de 100 kilomètres de la capitale, plus exactement dans les bois de Crépy-en-Laonnois, en Picardie, seraient ainsi parvenus grâce à la Grosse Bertha à l’atteindre en envoyant jusqu’à 320 projectiles, tuant 256 personnes et en blessant plus de 600. Mais c’est faux. Il s’agissait dans ce cas d’un autre type de canon. En effet la portée des obus de la Grosse Bertha n’était que de 9 kilomètres.
Pourtant avec elle, les Allemands pensaient avoir trouvé l’arme miracle. Ce qui est d’ailleurs assez incompréhensible car ses résultats durant la guerre furent médiocres. Incapable de détruire le béton armé des forts modernes de France et de Belgique, elle fallait pas moins de 10 minutes pour la recharger.
À la fin du conflit ces canons furent détruits par les Alliés. Un seul exemplaire en modèle réduit est encore visible au Musée de l’Armée, à Paris.
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