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Ce terme qui peut sembler barbare désigne un trouble alimentaire. Pas n’importe lequel. Celui lié à l’obsession de manger sain.
Les personnes qui en sont atteintes se focalisent à l’extrême sur la qualité de leur nourriture. Elles ne cherchent pas seulement à manger de façon saine, elles en font un véritable obsession qui peut entrainer des troubles physiologiques et physiques.
Des chercheurs n’ont identifié ce trouble que très récemment. Depuis seulement une vingtaine d’années.
Le terme d’ orthorexie vient du grec « ortho » qui veut dire droit et « orexia » qui signifie appétit.
Un médecin qui a travaillé sur la question a établi les 10 critères qui permettent de détecter un risque d’orthorexie. Parmi ces critères figure le fait de consacrer plus de 3 heures par jour à se soucier de son alimentation. La personne atteinte va ainsi par exemple passer un temps considérable à rechercher les aliments qui contiennent le moins de sel possible. Elle va par ailleurs, deuxième critère, culpabiliser de façon excessive en cas d’écart ou encore, troisième critère croire en de fausses vertus pour tel ou tel aliment.
Pour ces personnes la notion de pureté est centrale.
Si cette maladie est désormais bien connue des médecins, elle n’est pas reconnue officiellement en tant que trouble du comportement alimentaire. Les professionnels de la santé estime qu’entre 5 et 10% de la population pourrait être touché et ils observent que ce trouble est souvent lié à une angoisse de la maladie et de la mort.
Parmi les risques que fait courir cette maladie figure celui d’être victime de carences alimentaires en raison d’une sélection trop stricte. Par ailleurs l’ orthorexie peut mener à un isolement, une dégradation de la vie familiale, affective et sociale. Il arrive aussi qu’elle se traduise par une grande anxiété avec dans certains cas des troubles obsessionnels compulsifs, voire à une dépression.
L’ orthorexie est dans une certaine mesure un mal occidental de notre époque. Comme le dit Nathalie Dumet, psychologue clinicienne, « L’orthorexie est une pathologie propre aux obsessions du XXIe siècle. Il est possible d’établir une corrélation avec le discours contemporain ambiant et culpabilisant sur la nécessité d’une alimentation équilibrée ». Un « mal » mais aussi le symptôme d’une société, la nôtre, obsédée par la performance.
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