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À partir du 14 mars, un groupe composé de 14 volontaires s’est s’isolé, pour une période de 40 jours, dans une grotte de l’Ariège. Le but de l’expérience est de tester leur comportement et de voir comment ils s’adaptent à ces nouvelles conditions de vie. Cette expérience pourrait avoir d’importantes applications pratiques.
Un séjour souterrain
Parmi ces 14 volontaires, on trouve autant d’hommes que de femmes, venant d’horizons professionnels variés. Âgés de 29 à 50 ans, ils sont tous en bonne santé. Cette expérience originale est due à l’initiative d’un chercheur, qui participera à l’aventure.
Privés de lumière naturelle et de contacts avec l’extérieur, les participants à cette expérience baptisée « Deep time » pourront évoluer dans un vaste espace souterrain, où plusieurs zones ont été aménagées. L’une est réservée au repos, l’autre au travail scientifique, la troisième, enfin, aux activités de la vie quotidienne.
Tous les participants sont équipés de capteurs, qui permettent d’analyser le fonctionnement de leur cerveau. Depuis la surface, des scientifiques veilleront au bon déroulement de l’expérience.
Les enjeux de l’expérience
Durant ce long séjour souterrain, les volontaires seront privés de leurs repères temporels habituels. Les chercheurs pourront ainsi se faire une idée plus précise sur la manière dont des hommes et des femmes, placés dans de telles conditions, parviennent à s’y adapter.
Cette étude devrait en apprendre davantage aux scientifiques sur l’éventuelle modification des rythmes biologiques et des cycles du sommeil de personnes vivant une telle situation. Leur capacité à s’orienter ou à prendre des initiatives devrait être examinée avec le même soin.
Un autre intérêt de cette expérimentation réside dans les applications pratiques qu’elle pourrait permettre. Ainsi, les observations faites par les chercheurs pourraient ouvrir la voie à une meilleure compréhension des mécanismes de certaines affections neurodégénératives, comme la maladie d’Alzheimer.
En se basant sur le comportement des volontaires enfermés dans leur grotte, les médecins pourraient déceler plus rapidement les pertes de repères, dans le temps et l’espace, qui sont souvent les premiers signes de la maladie.
Les enseignements de ce séjour souterrain devraient également permettre d’améliorer les conditions de vie des astronautes ou de certains explorateurs.