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Tous les étudiants en économie connaissent les trois principaux secteurs de production (primaire, secondaire et tertiaire, correspondant respectivement à l’agriculture, à l’industrie et aux services). Mais sSelon l’économiste Michèle Debonneuil, une économie quaternaire serait en passe de faire son apparition au sein des sociétés numérisées.
Habile fusion des biens et des services, ce nouveau secteur promettrait, vous allez le voir, de nouveaux débouchés, de même qu’une nouvelle façon de produire de la valeur.
Rappelons d’abord que depuis les travaux de l’économiste Jean Fourastié, il est courant de diviser l’économie en trois secteurs correspondant à des activités productives bien précises.
Ainsi :
– Le secteur primaire concerne la collecte et l’exploitation des ressources naturelles
(matières premières, énergie, paysannerie, etc.)
-Le secteur secondaire regroupe les industries de transformation des matières premières
(usines, production de produits finis, etc.)
– Le secteur tertiaire recouvre les industries de services ; particulièrement les activités
immatérielles (assurances, services à la personne, emplois administratifs, etc.)
Toutefois, avec la révolution numérique, survenue au tournant du dernier siècle, de nombreux emplois d’un autre genre ont pu émerger dans notre système économique. Par ailleurs, couplé à la croissance exponentielle du « Big Data », ce nouveau secteur est hybride à bien des égards.
Mêlant traitement des données, expertise numérique et services à la personne, « l’économie quaternaire » est peut-être en passe de reconfigurer notre rapport au travail, comme au lien social.
Mais… comment ce nouveau secteur se caractérise-t-il ? Et bien, en mesure de créer près de 4 millions d’emploi il est marqué par la transformation des moyens de production en sortes « d’usines intelligentes », basée sur des systèmes cyber-physiques (où l’intelligence artificielle occupe une très grande place).
En mêlant production de biens et propositions de services (comme une habile fusion des trois secteurs traditionnels), cette nouvelle économie proposera de nouvelles possibilités, en mesure d’améliorer grandement le quotidien des usagers.
Ainsi, on doit à ce nouveau secteur les possibilités suivantes:
– se maintenir en forme, grâce à un tracker d’activité placé sur un smartphone et relié à un service de coaching personnalisé.
– optimiser sa consommation d’énergie, grâce à une station domotique reliée à un compteur « intelligent »
– alerter automatiquement les secours en cas de problème de santé, via un tracker d’activité couplé à un suivi médical personnalisé.
Tirant partie de la robotisation et des progrès cybernétiques opérés dans les sociétés avancées, ce nouveau secteur serait néanmoins – dans un premier temps – exclusivement implanté dans les sociétés à la pointe de la recherche technologique (comme au Japon, en Corée du Sud, en Estonie) avant de pouvoir essaimer dans d’autres zones fonctionnant de manière plus traditionnelle.
