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Le taux de retour énergétique(TRE), ou EROEI, selon l’acronyme anglais, mesure la quantité d’énergie nécessaire pour produire de l’énergie. Ce taux, qui a tendance à baisser, est différent selon le type d’énergie considéré.
Dépenser de l’énergie pour en produire
Les opérations nécessaires à la production d’une quantité donnée d’énergie supposent une certaine dépense énergétique. Il faut ainsi consommer en moyenne un baril de pétrole pour en produire 35.
Si le taux de retour énergétique d’une source d’énergie est élevé, cela signifie que l’exploitation de cette énergie est rentable. En revanche, si ce taux descend au-dessous de 1, il faudra, pour exploiter une source d’énergie, en dépenser plus qu’on ne peut en produire.
Même avec un rendement aussi faible, l’énergie ne perd cependant pas tout intérêt. Par exemple, la grande quantité d’énergie nécessaire à son extraction peut être compensée par sa facilité de transport.
La question du type d’opérations à inclure dans la mesure du TRE reste posée. Pour calculer le TRE d’une éolienne, par exemple, faut-il inclure l’énergie nécessaire à la fabrication des matériaux qui la composent?
Un TRE souvent en baisse
Cette évolution à la baisse est bien illustrée par l’exemple du pétrole. S’il faut, aujourd’hui, un baril de pétrole pour en obtenir 35, le même baril permettait d’en produire 100 au début du XXe siècle.
Cette diminution du TRE n’est pas enrayée par des perfectionnements techniques pourtant notables. Elle s’explique surtout par l’épuisement des gisements de pétrole les plus faciles d’accès. L’exploitation des gisements plus profonds nécessite une plus grande dépense d’énergie.
Le constat est encore plus net pour les biocarburants, qui proviennent de l’agriculture ou pour les nouvelles énergies renouvelables, comme le solaire ou l’éolien. Toutes ces formes d’énergie enregistrent un faible taux de retour énergétique.
Cette tendance générale à la baisse du TRE préoccupe les économistes. Certains évoquent une impasse énergétique. D’autres, s’appuyant sur des exemples historiques, entrevoient une menace pour nos civilisations.
Sans aller aussi loin, on peut se demander ce qu’il adviendra de nos économie si, à terme, on ne parvient plus à disposer d’assez d’énergie pour en produire des quantités suffisantes.