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Branche du MI9 (le service secret britannique), le réseau Shelburn était une structure qui avait pour mission de rapatrier en Angleterre des parachutistes et des aviateurs alliés dont le vaisseau avait été abattu en France.
Créé en 1943 par des agents canadiens, ce réseau agissait principalement dans l’ouest de la France, sous la supervision du SOE britannique.
Un réseau de sauvetage
Alors que la Seconde Guerre mondiale bat son plein, deux agents canadiens de l’Intelligence Service britannique – Lucien Dumais et Raymond Labrosse – se voient confier une mission à haut risque.
En effet, souhaitant sauver la vie d’aviateurs abattus par la défense antiaérienne allemande (également nommée “Flak”), les Alliés veulent mettre en place un système de convoyage exfiltrant les rescapés jusqu’à ce qu’ils soient recueillis par l’armée anglaise.
Baptisé “Shelburn”, ce réseau de sauvetage prend la forme d’une structure complexe – principalement déployée dans l’ouest du territoire français – où se côtoient résistants parisiens et résistants bretons.
Sous le patronage du SOE britannique
La procédure de sauvetage suivait un schéma bien particulier.
Une fois qu’ils étaient identifiés, les pilotes étaient acheminés des quatre coins de la France pour être regroupés à Paris, avant d’être envoyés à Saint-Brieuc ou à Guingamp, via des voyages en train.
Arrivés en Bretagne, ils étaient alors hébergés dans des maisons situées à Plouha (petit village des Côtes-d’Armor où fut créé le réseau), avant d’être récupérés sur la plage “Bonaparte” (le nom de code de l’anse Cochat) par des bateaux anglais.
Ce sont, au total, huit opérations “Bonaparte” qui furent menées entre 1943 et 1944, avec un succès éclatant, aucun échec n’étant à déplorer du côté des Alliés.
Il faut dire qu’au dessus du réseau se trouvait le SOE (Special Operations Executive) britannique, pour généreusement financer les acteurs et la logistique de ces missions de sauvetages de grande envergure.
Un investissement productif, puisque de l’aveu des dirigeants du MI9 eux-mêmes (le “département numéro 9 du Military Intelligence”, chargé du rapatriement des militaires et des espions), le réseau Shelburn fut un modèle de réussite.