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Si vous ne connaissaez pas ce terme, c’est normal. Aujourd’hui on parle plutôt de sommeil segmenté ou de sommeil polyphasique. De quoi s’agit-il ?
Au lieu de dormir 8 heures de suite, la nuit, comme la plupart des gens, cette pratique consiste à fragmenter son sommeil. Le temps de sommeil d’une journée de 24 heures est ainsi réparti en plusieurs périodes de quelques heures au lieu d’être regroupé en un bloc.
On observe ce mode de fonctionnement chez de nombreuses espèces animales et il semble même que nous, les hommes, l’ayons adopté de façon très courante, au moins avec 2 périodes de sommeil de 4 heures à peu près, avant l’ère industrielle et la généralisation de l’éclairage.
Ceux qui ne tarissent pas d’éloge sur le dorveille aujourd’hui, reprochent d’abord au sommeil classique, effectué d’une traite, de ne pas être naturel. Une étude américaine datant de 1992 semble en effet prouver que segmenter son sommeil respecterait davantage notre rythme circadien, c’est à dire notre horloge biologique.
Par ailleurs de nombreuses personnes l’ayant adopté témoignent et font savoir à quel point cela a réglé leur problème d’insomnies et de fatigue chronique.
Enfin certains vont valoir le fait que les nuits de 8 heures ne correspondent plus à notre rythme de vie moderne. Et que le bruit environnant rend difficile de dormir en continu.
Il est vrai qu’avant la révolution industrielle, il existait ce qu’on appelait le «dorveille», l’ancienne appellation du sommeil polyphasique. Les gens se couchaient plus tôt qu’aujourd’hui, avant la tombée de la nuit, et se réveillaient vers minuit à peu près, heure à laquelle ils pouvaient prier ou avoir une vie sociale. Ensuite il se réveillait vers 5 heures du matin.
On trouve même, preuve que la pratique était connue et répandue, dans un ouvrage de médecine de 16e siècle, la recommandation suivante destinée aux couples: concevoir des enfants «après le premier sommeil». Pourquoi ? Car ils auraient alors «plus de plaisir» et «le feront mieux».
On sait aussi que pendant les mois d’hiver, les européens du Nord passaient il y a 3 siècles, 9 ou 10 heures au lit, dont 2 à 3 heures éveillés, simplement pour rester au chaud.
Aussi de nos jours le sommeil biphasique, donc en 2 périodes distinctes, est parfois préconisé chez ceux qui travaillent à des horaires qui rendent difficle une nuit complète de sommeil. Cette méthode permetrait alors non seulement d’éviter la fatigue chronique, mais aussi de prévenir les accidents de la route dus à la dette de sommeil.