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Le cinéma américain a pendant longtemps porté un corset. À une époque où la société était encore puritaine, les productions états-uniennes devaient en effet suivre des directives plutôt strictes pour ce qui concernait les mœurs. Interdisant les scènes de sexe ou de blasphème, le code Hays devait être scrupuleusement respecté par les studios de cinéma.
Des tabous handicapants
Le cinéma américain n’a pas toujours été aussi permissif qu’il semble l’être aujourd’hui… du moins sur le plan des mœurs et des scènes licencieuses.
En effet, au début du XXe siècle, la toute jeune industrie cinématographique états-unienne se trouve considérablement bridée par les standards puritains encore observés par une grande partie de la population du pays.
Ainsi, dans plusieurs États de la fédération, des films sont retirés des salles à cause de la présence de contenus inappropriés (la première sanction de ce type intervient en 1907).
Plus ennuyeux encore : un même film peut être autorisé dans un État du Nord… mais être censuré dans un État du Sud.
À défaut de pouvoir homogénéiser l’ensemble du vaste continent américain, les producteurs choisissent donc de s’organiser pour réduire au maximum les risques financiers liés à la censure.
C’est à cet effet qu’est élaboré le « Code Hays », en 1930.
Un code à suivre
Pour ne pas créer de scandales dans l’opinion publique, des principes généraux sont énoncés par le « Code Hays ».
Ainsi, tout film projeté en salle ne doit pas « abaisser les standard moraux de ceux qui les voient », en les faisant pencher du côté « du vice, du crime, du mal ou du pêché ». De même, la Loi, « naturelle ou humaine », ne doit pas être « ridiculisée » au profit de personnages immoraux comme « le gangster et la femme déchue ».
Afin de ne pas dépasser les bornes, les réalisateurs rivalisent donc d’inventivité pour suggérer des contenus trop crus (comme les scènes de sexe) au moyen de plans métaphoriques et évasifs.
Entré en vigueur durant les années 1960, le système de classement MPAA (Motion Picture Association of America) remplacera toutefois le « Code Hays » ; rendant ainsi la production de films beaucoup plus simple.
Une décision qui fera entrer le cinéma dans une nouvelle ère (bien moins suggestive).
