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Bon je ne vais pas faire durer le suspens plus longtemps. « Statue » en grec se dit agalma, et -philia vous le savez surement signifie « amour ». Donc vous l’avez compris, l’agalmatophilie est un amour, disons-le carrément une attirance sexuelle envers les statues (mais aussi les marionnettes, poupées, ou les mannequins, qu’ils soient en pierre ou en plastique peu importe, du moment que ces objets représentant un humain).
Le fait de simplement trouver belle une sculpture ne suffit pas. Les sujets qui connaissent cette attirance ont envie de la palper et d’avoir des relations intimes avec elle.
On trouve cette obsession, qui peut paraitre étrange, dès l’Antiquité. Figurent ainsi dans la littérature au cours des siècles passés de très nomreux récits de personnages amoureux de statues et ayant eu des relations sexuelles avec elles.
Par exemple dans la pièce de théâtre Alceste écrite par Euripide au Ve siècle avant J.-C., Admète demande à son épouse Alceste de bien mourir à sa place pour qu’il puisse avoir la vie éternelle. Elle accepte et Admète lui fait savoir qu’il fera réaliser une statue à son effigie pour qu’elle la remplace dans le lit conjugal. Admète dit: « Représenté par la main experte des sculpteurs, ton corps sera étendu sur mon lit ; auprès de lui, je me coucherai, et l’enlaçant de mes mains, appelant ton nom, c’est ma femme chérie que je croirai, bien qu’absente, tenir dans mes bras ».
Autre exemple, Pline l’Ancien dans son Histoire naturelle indique que Néron appréciait particulièrement Eucnémos, une statue d’Amazone « aux belles jambes ». A tel point qu’il l’emmenait systématiquement en voyage avec lui.
Pour un exemple plus récent, citons la tombe de Victoir Noir au Père-Lachaise, qui l’objet d’un véritable culte sexuel. Statue de bronze du sculpteur Jules Dalou datant de 1890 elle représente le corps du jeune journaliste assassiné par Pierre Bonaparte, le neveu de Napoléon Ier.
La proéminence au niveau de sa braguette est généreusement lustrée en raison de la fréquence des attouchements dont elle est la victime impassible. Pourquoi donc ? Selon une légende urbaine née dans les années 1960, les femmes stériles qui s’y frotteraient retrouveraient leur fécondité. Les hommes eux se débarasseraient de leur impuissance. Et si vous y allez et remarquez que son visage est également lustré, cela est dû à la même légende, version plus romantique, puisqu’en baisant son visage on pourrait faire revenir un amour perdu.
Pour conclure sachez que si certains sont attirés par les statues, d’autres au contraire en ont très peur. On parle alors d’agalmatorémaphobie.
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