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Grande de plus de 120 000 hectares, la « zone rouge » est un gigantesque espace sinistré par la Première Guerre mondiale. Recouvrant 11 départements, cette succession d’anciens champs de bataille était encore jonchée de milliers de cadavres et de millions de munitions en 1918, ce qui rendait impossible toute reconstruction immédiate…
Un espace dévasté
Théâtre majeur de la Première Guerre mondiale, le secteur de Verdun (dans le nord-est de la France) se retrouve particulièrement sinistré au moment de la signature de l’armistice, en novembre 1918.
En effet, au cours des 4 années de conflit qui ont ensanglanté le monde, la ville de la Meuse et ses alentours avaient reçu au moins 60 millions d’obus, dont 15 n’avaient toujours pas explosé à la fin de la guerre.
Continuellement pilonné pendant les combats, le secteur était ainsi surchargé en mercure, en plomb et en gaz, tandis que les très nombreux cadavres en putréfaction alimentaient la terre en bactéries.
Complètement dévasté, le terrain était – sans surprise – extrêmement dangereux et impraticable pour toute activité agricole et, plus largement, économique.
Des mesures d’exception
Face à un tel décor post-apocalyptique, la République française décide de prendre des mesures exceptionnelles, en vue de faire un pas vers la reconstruction.
Ainsi, le secteur de Verdun est-il qualifié de « zone rouge » (l’appellation recouvre, en tout, 120 000 hectares étalés sur 11 départements) qu’il est urgent de transformer, en suivant une méthodologie particulière.
Promulguée en ce sens, le 17 avril 1919, une loi transfère la propriété de ces terres dévastées à l’État, lequel interdit momentanément toute activité humaine.
Le traitement de la zone peut alors commencer. Les sols sont ainsi nettoyés des milliers de cadavres humains (lesquels rejoignent les cimetières, puis la nécropole nationale de Douaumont), tandis que les eaux sont dépolluées par l’usage du chlore gazeux (le procédé sera appelé « verdunisation »).
Indispensable sur le plan sécuritaire, le désobusage est également pratiqué à grande échelle, pour rendre la zone de nouveau fréquentable.
Finalement, dès les années 1920, l’État français fait replanter des arbres (près de 36 millions d’entre eux sont mis en terre, durant cette décennie), en vue d’assainir les lieux.
Aujourd’hui étendu sur 10 hectares, cet espace boisé vieux d’un siècle a été labellisé « forêt d’exception » en 2014, ce qui le rend encore un peu plus unique dans le paysage hexagonal.
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