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Ce nom en apparence compliqué (« myrmécochorie ») désigne une ingénieuse technique de dispersion des graines.
Car pour assurer la survie de leur espèce, les plantes ont besoin de disperser leurs graines dans la nature. En effet, il est plus intéressant pour une graine de s’éloigner du lieu où elle a été produite plutôt que d’y pousser.
Déjà, elle ne rentrera pas en compétition avec sa plante-mère pour la lumière et les nutriments disponibles.
Ensuite, elle a une chance de trouver de meilleures conditions de vie, en évitant certaines maladies,certains prédateurs ou tout simplement en bénéficiant de ressources plus abondantes.
Sauf que les plantes sont solidement enracinées dans le sol…
Elles ont donc du trouver des stratagèmes pour disséminer leurs graines et offrir à leur progéniture des endroits propices pour germer, croître et à leur tour produire de nouvelles graines.
C’est ici qu’entre en scène la myrmécochorie ; littéralement, la dispersion par les fourmis.
Cette technique de dispersion des graines repose sur un échange de bons procédés entre une plante et des fourmis.
La plante produit des graines sur lesquelles se trouve une petite excroissance appelée élaïosome. Très riche en lipides c’est un véritable festin pour les larves des fourmis.
Lorsqu’elles trouvent une graine de ce type, les ouvrières la ramènent dans leur fourmilière.
Elles détachent l’élaïosome pour nourrir leur larves et se débarrassent de la graine.
Très souvent la graine est abandonnée à l’endroit où les fourmis stockent leurs déchets, un terrain particulièrement favorable à la germination.
Enfouie dans la fourmilière, la graine est à l’abri des animaux qui voudraient la croquer.
Un autre avantage de taille concerne plus particulièrement les plantes qui vivent dans des écosystèmes où les feux sont nombreux comme en Australie. En fonction de la profondeur à laquelle les fourmis les ont laissé, les graines vont bénéficier de la chaleur des incendies pour germer.
Si la grande majorité des 3 000 plantes concernées par la myrmécochorie poussent en Australie et en Afrique du Sud, on en trouve sur tous les continents. En Europe, certaines plantes bien connues bénéficient de la myrmécochorie comme le perce neige, la violette sauvage ou encore le ricin.