Abonnez-vous au podcast « Choses à Savoir Économie » pour ne rater aucun nouvel épisode: |
S’abonner | |
S’abonner | |
S’abonner | |
S’abonner | |
S’abonner | |
S’abonner |
.
Également appelé « hélicoptère monétaire », le concept de « monnaie hélicoptère » a été défini par le célèbre économiste américain Milton Friedman. Prenant la forme d’une métaphore, cette « expérience de pensée » préconise la distribution de monnaie à des citoyens, en vue de faire sortir l’économie de la crise.
Une métaphore économique
En temps de crise, les solutions les plus originales finissent par être évoquées. Parmi elles, le concept de « monnaie hélicoptère » est pendant longtemps resté une éventualité purement théorique.
Cette métaphore a d’abord été utilisée par un économiste américain de premier plan : Milton Friedman.
Le principe était simple : pour sortir l’économie de la crise, les autorités monétaires n’avaient qu’à imprimer des billets en masse, pour les « jeter, depuis un hélicoptère, dans les rues ».
Disposant de nouvelles liquidités, les consommateurs pourraient donc de nouveau consommer et refaire tourner le circuit économique.
Une politique difficile à mettre en place
Légèrement différente de l’assouplissement quantitatif (également appelé « quantitative easing », en anglais), la « monnaie hélicoptère » séduit quelques économistes, mais n’est pas pour autant prête d’être utilisée par la BCE (Banque centrale européenne).
En effet, pour l’organisme financier, ce stratagème monétaire serait difficile à mettre en place, et ce, même si une inflation basse persistait en zone euro.
À vrai dire, dans le cas de la « monnaie hélicoptère », il n’y a absolument aucune contrepartie à l’émission d’argent (et à sa distribution) par la banque centrale. Ainsi, les agents économiques qui en bénéficient n’émettent pas de titres de dettes quand ils reçoivent les sommes que la banque leur distribue. Dès lors, la banque centrale se voit confrontée à deux problèmes :
- celui qui concerne la méthode de transfert de liquidités aux ménages et aux entreprises
- la traduction de cette opération dans un bilan comptable
En outre, les effets possiblement vertueux de la « monnaie hélicoptère » pourraient être réduits à néant si les ménages venaient à épargner les sommes qu’on leur verse sur leur compte.
Dans ce cas précis, la relance de la consommation serait nulle (ou très marginale) ; ce qui rendrait une telle politique inutile.
En économie, comme dans d’autres domaines, il n’existe donc pas de baguette magique.