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Si l’argent irrigue le système économique, on peut se demander où se trouve sa source ! Loin d’être une simple formalité, vous allez le voir, la création monétaire obéit à des règles très strictes qui, si elles ne sont pas respectées, peuvent engendrer des crises aussi bien financières qu’économiques.
Rappelons d’abord que depuis la fin du troc, la monnaie sert à régler les échanges entre les différents acteurs d’un même circuit économique. Principalement matérialisée sous la forme de pièces et de billets de banque, celle-ci est, toutefois, devenue progressivement une donnée numérique, les paiements dématérialisés occupant – par ailleurs – une place de plus en plus importante dans le monde actuel.
Plus précisément, les instituts d’émission (comme la BCE, la Réserve fédérale américaine et toutes les autres Banques centrales) – qui sont les seuls autorisés à imprimer des billets et à frapper des pièces – ne fournissent actuellement que 10 % des liquidités en circulation.
Pour le reste, ce sont les banques commerciales – comme la BNP ou le CIC – qui s’occupent de la création monétaire.
Dans les faits, il existe plusieurs types de masses monétaires concentriques :
– d’abord la création de monnaie de « base monétaire », également appelée « agrégat monétaire » M0. Elle est assurée par la banque centrale et ne s’échange qu’entre banques, dans le cadre d’un marché interbancaire.
– ensuite l’agrégat M1 qui regroupe les pièces et billets en circulation, ainsi que les dépôts en compte-chèques.
– puis l’agrégat M2 qui regroupe, en plus du M1, les comptes sur livrets.
– enfin l’agrégat M3, auquel s’ajoutent les OPCVM ( « Organisme de placement collectif en valeurs mobilières »), ainsi que les titres de créance d’une durée maximale de deux ans.
Pour faire tourner le circuit économique, les banques ont un besoin fréquent de liquidités. Ainsi, pour ce faire, elles peuvent utiliser les dépôts existants pour en transférer les ressources vers des agents demandant un financement. Le cas échéant, « les dépôts font les crédits ».
Par ailleurs, si elles manquent de ressources, les banques commerciales octroient des crédits à leurs clients, sans forcément avoir les montants correspondant en réserve. Cela équivaut, justement, à créer de la monnaie, puisque dans ce cas précis, les « crédits font les dépôts ».
Cet artifice est, néanmoins, à utiliser avec modération pour éviter qu’une quantité démesurée d’argent ne provoque l’apparition de bulles spéculatives, dont l’éclatement équivaut inévitablement à la naissance d’une crise économique (telle celle des subprimes, dès 2007).
