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Née en Bretagne et formée par une éducation peu conventionnelle, Odette du Puigaudeau ressent très tôt l’appel de l’aventure. Dans les années 1930, elle fait, seule avec sa compagne, un périple de plusieurs milliers de kilomètres dans le Sahara.
Une femme originale
Née, à la fin du XIXe siècle, dans une famille d’artistes bretons, Odette du Puigaudeau est instruite par ses parents. Petite fille curieuse, elle se comporte comme un garçon manqué et accompagne son père à la chasse.
Intéressée par le monde marin, elle est aussi douée pour le dessin. Ses talents la conduisent d’ailleurs dans une grande maison de mode. Elle écrit encore dans des journaux réputés et s’initie à l’ethnologie.
Attirée par le grand large, Odette du Puigaudeau rêve surtout de participer à des expéditions scientifiques. Mais sa candidature est repoussée par le célèbre commandant Charcot.
C’est en partie pour lutter contre la misogynie ambiante qu’elle cherche à s’imposer dans des milieux masculins. Au début des années 1930, elle s’embarque même sur des bateaux de pêche, vêtue en marin.
Le périple mauritanien
En 1933, Odette du Puigaudeau mène à bien son projet le plus ambitieux. Avec l’aide de sa compagne, la dessinatrice Marion Sénones, elle entreprend un périlleux voyage en Mauritanie.
Le pays, sous domination française, est encore mal connu. Fidèle à ses habitudes, la jeune femme s’habille en homme. Elle apprend à se tenir durant des heures sur un chameau et à seller elle-même sa monture.
Vêtues de la sorte, ces deux jeunes femmes, qui se déplacent sans protection masculine, ne passent pas inaperçues. D’autant qu’elles n’hésitent pas à sortir des sentiers battus. Elles parcourent alors des milliers de kilomètres, sur des pistes souvent difficiles, et rendent visite aux tribus locales, dont elles observent les coutumes.
Leur périple fera d’ailleurs l’objet d’un livre, illustré par Marion Sénones et couronné par l’Académie française. D’autres ouvrages suivront. Odette du Puigaudeau fera d’autres voyages en Mauritanie et finira par se fixer au Maroc au début des années 1960.
Ses travaux sur la Mauritanie, même s’ils demeurent inachevés, ont suscité l’admiration de savants aussi réputés que Théodore Monod, un des plus grands spécialistes du Sahara.