Abonnez-vous au podcast « Choses à Savoir Sciences » pour ne rater aucun nouvel épisode: |
S’abonner | |
S’abonner | |
S’abonner | |
S’abonner | |
S’abonner | |
S’abonner |
.
Albert Einstein est le génial inventeur de la théorie de la relativité générale, qui a bouleversé notre conception de l’univers. Il en avait cependant une vision particulière, qui l’a sans doute conduit à commettre ce qui, aujourd’hui, n’apparaît plus forcément comme une erreur.
Un univers stable
Un univers régi par la théorie de la relativité telle que la défend Einstein se révèle une formation instable. Poussés par la force de gravité, tous les corps célestes finiraient par s’attirer. Au terme de cette évolution, l’univers s’effondrerait.
L’univers serait-il voué à la destruction? Einstein est gêné par cette perspective, et par celle d’un univers porteur d’une histoire et donc d’une fin programmée.
Comme la plupart des scientifiques de son époque, il croit en effet à un univers stable et éternel. À cette occasion, le savant rationaliste s’efface derrière l’homme convaincu qu’une sorte de pensée transcendante préside à l’immuabilité des lois de la nature.
C’est ainsi qu’Einstein introduit dans ses calculs une nouvelle donnée, appelée « constante cosmologique ». Elle exprime, en quelque sorte, la capacité qu’aurait l’espace vide d’empêcher les corps célestes de se rapprocher. Cette constante maintient donc l’idée d’un univers stable et l’empêche de s’autodétruire.
Plutôt un univers en expansion
Dans les années 1920, des travaux scientifiques d’une importance capitale vont remettre en question cette idée d’un univers statique, défendue par Einstein et l’ensemble de la communauté scientifique.
Le mathématicien soviétique Alexandre Friedmann déclare ainsi que, privé de la constante cosmologique, l’univers perd sa stabilité. Il le décrit alors comme un ensemble en expansion, né d’une sorte de déflagration initiale.
Physicien et astronome belge, le père Georges Lemaître parle d’une dilatation de l’univers, à partir de la zone originelle, dense et compacte. À la fin des années 1920, l’astronome américain Edwin Hubble observe la fuite des galaxies.
Tous les éléments de ce qu’on appellera plus tard la théorie du « big bang » sont réunis. Se rendant à l’évidence, Einstein admet qu’il s’est trompé. De nos jours, cependant, la constante cosmologique, remise à l’honneur, décrirait une force, encore mal connue, qui contribuerait à précipiter l’expansion de l’univers. L' »erreur » d’Einstein pourrait donc cacher une autre intuition géniale du célèbre savant.