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Dans l’Histoire, certains hommes ont connu une ascension absolument fulgurante. C’est le cas d’Abraham Hannibal (parfois simplement appelé « Hanibal »), un ancien esclave racheté par Pierre le Grand, devenu successivement le secrétaire de l’empereur, puis le général en chef dans l’Armée impériale russe.
Sauvé de l’esclavage
D’esclave à général, il n’y a parfois qu’un pas.
C’est ce tour de force qu’a réalisé Abraham Hannibal, un homme né (probablement en 1696), dans un village du nom de « Lagon », situé dans une province éthiopienne ; ou, selon d’autres sources, dans une localité du sud du lac Tchad. Capturé par des tribus esclavagistes arabes (alors qu’il n’était qu’un enfant), puis envoyé dans la capitale ottomane d’alors – Constantinople – le jeune garçon est finalement, par le truchement d’un ambassadeur russe, amené dans le palais de Saint-Pétersbourg, auprès du tsar Pierre Ier (dit « le Grand »), en compagnie d’autres enfants captifs.
Âgé de 7 à 8 ans, celui qui avait alors été nommé « Ibrahim » par ceux qui l’avaient capturé, impressionne immédiatement l’empereur russe, par l’intensité de son regard.
Sans trop d’hésitation, Pierre le Grand décide alors de le recruter comme secrétaire personnel, avant de le prendre sous son aile.
Un parcours incroyable
Baptisé sous le nouveau nom de « Piotr Petrov Petrovich », le jeune élève est éduqué à la cour impériale, comme s’il était Russe.
Ainsi, après avoir appris la langue de son pays d’adoption, l’adolescent assure véritablement sa fonction de secrétaire de nuit du tsar, avant de finalement être envoyé en France, pour y effectuer ses études.
Alors âgé de 21 ans, l’homme – désormais de grande taille – étudie, durant trois ans, l’art de la guerre à l’école d’artillerie de La Fère (non loin de Reims). Doué pour les mathématique, il apprend également de nouvelles langues, dont le français.
Ses bons résultats lui permettent d’être enrôlé dans les armées de Louis XV, pour affronter l’armada espagnole. Plus tard, sous la régence de Philippe Orléans, l’homme – devenu capitaine – change de nom et devient « Hanibal » (en hommage au célèbre général carthaginois).
Très apprécié dans les salons de l’Hexagone, Hanibal doit toutefois rentrer en Russie, en 1725.
C’est au cours de cette année qu’il perd son père d’adoption, Pierre le Grand.
Exilé en Sibérie, en 1727, il est finalement gracié trois ans plus tard et devient, dès lors, un personnage influent de la cour d’Elisabeth Ière.
Commence alors une ascension fulgurante : de major-général (1742), Abraham Hannibal devient finalement général en chef d’armée (1759), après avoir été anobli.
Mort à l’âge honorable de 85 ans, l’homme laisse derrière lui une descendance, dont la petite-fille donnera naissance à un certain… Alexandre Pouchkine.
