Abonnez-vous au podcast « Choses à Savoir Histoire » pour ne rater aucun nouvel épisode: |
S’abonner | |
S’abonner | |
S’abonner | |
S’abonner | |
S’abonner | |
S’abonner |
.
Aussi incroyable que cela puisse paraître, des Anglais ont – au cours de leur histoire – pratiqué la vente d’épouse. Apparue à la fin du XVIIe siècle, cette tradition concernait surtout les ménages les plus modestes, dans lesquels le mari n’avait pas les ressources suffisantes pour demander le divorce.
Une pratique répandue
Régi par des lois très strictes le mariage qui unissait Anglaises et Anglais, à l’époque géorgienne, a conduit à quelques pratiques pour le moins étranges.
En effet, la procédure de divorce qui, dès 1690, n’était effective que par voie de requête au Parlement représentait un processus à la fois long et très gourmand en ressources financières.
Particulièrement ennuyés par le montant exorbitant de tous ces frais, les hommes appartenant aux classes les plus pauvres de la société anglaise ont donc, graduellement, développé différents stratagèmes pour arriver à leurs fins, tout en contournant les lois en vigueur.
C’est ainsi que la vente d’épouse commence à se développer. Censé s’opérer par consentement mutuel, ce rituel devait mettre fin à un mariage insatisfaisant. La femme était alors publiquement exhibée (souvent avec un collier au cou, à la taille, ou au bras) par son mari, tandis que des acheteurs participaient à une vente aux enchères, comme s’il s’agissait de l’acquisition d’un bien de consommation.
La pratique, particulièrement dégradante, atteint son apogée entre 1780 et 1850, pas moins de 300 femmes (au bas mot) ayant été vendues de cette manière, au cours de cette période.
Les fruits de l’inégalité sociétale
Finalement, après avoir été utilisée pendant près de 200 ans, la vente d’épouse s’estompe au début du XXe siècle, le dernier cas étant enregistré à Leeds en 1913.
Entre-temps, la pratique avait, il est vrai, finit par irriter les masses et les intellectuels anglais qui la décrivaient comme étant « des plus répugnantes et des plus honteuses ».
Alors considérée comme étant la propriété de son mari, à qui elle devait une obéissance et une déférence sans faille, la femme anglaise mettra encore un peu plus de temps avant de voir son statut évoluer de manière radicale.
Après avoir obtenu le droit de vote en 1918, celle-ci pourra finalement s’émanciper au cours d’une lutte pour l’égalité des sexes, dont les combats sont toujours d’actualité.