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Mourir le jour de l’armistice, voilà qui pourrait avoir un goût amer chez les familles des victimes. C’est précisément pour éviter cette douloureuse situation que l’état-major français a déclaré la disparition des poilus tombés le 11 novembre 1918, comme étant survenue la veille de la fin des combats.
La guerre tue jusqu’à son terme
11 novembre 1918 : Il est 11 heures du matin, la sonnerie du clairon annonce la signature d’un cessez-le-feu.
Un peu avant, à 5h15, l’armistice avait été signée dans un wagon situé à Rethondes dans l’Oise.
La France et l’Allemagne convenaient donc de la fin des hostilités et, ce faisant, du terme de la Première Guerre mondiale.
Malheureusement, en ce dernier jour de combat, on meurt encore sur le champ de bataille. Augustin Trébuchon, par exemple, est le dernier poilu à être officiellement mort pour la France. Fauché à 10h50, il annonçait la soupe à ses camarades.
Il s’agissait là en fait de la dernière victime de la dernière bataille. Celle déclenchée le 9 novembre, à Vrigne-Meuse, par le Maréchal Foch.
Un hommage tardif
Alors que les deux parties négocient en vue de la signature d’un armistice, le commandement français entend maintenir la pression sur son rival allemand.
Ainsi, 1200 hommes sont envoyés franchir la Meuse, pour y déloger la garde prussienne qui s’y trouve.
En l’espace de deux jours, ce sont 96 soldats qui rendent l’âme (tandis que 200 seront déclarés blessés).
Malgré leur sacrifice héroïque, ces combattants de la dernière offensive ne sont pas inclus dans les commémorations faites par le gouvernement français de l’époque. Pour l’état-major, il s’agissait évidemment de ne pas remuer le couteau dans la plaie des proches des victimes.
Dans le même esprit,les soldats tués le 11 novembre sont déclarés comme étant morts un jour plus tôt.
Ainsi, sur les tombes de beaucoup de soldats tombés à Vrigne-Meuse figurait l’inscription « 10 novembre ».
Il faudra finalement attendre 10 ans après la guerre, pour que la vérité soit faite sur cet épisode de l’Histoire.
Les combattants de Vrigne-Meuse bénéficieront, alors, de la construction d’un monument aux morts rappelant leur sacrifice.