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Avant d’accéder au trône d’Angleterre, en 1901, Édouard VII traînait déjà une sulfureuse réputation d’adepte de la luxure, au point d’être surnommé « Dirty Bertie ». C’est précisément pour pimenter ses parties fines – qui se déroulaient souvent dans les maisons closes parisiennes – que le futur empereur des Indes avait fait réaliser une chaise peu commune : le fauteuil d’amour.
Un objet unique
Rendu incognito sous le pseudonyme de « baron Renfrew », Édouard VII se déplaçait régulièrement à Paris, pour participer à des soirées quelque peu licencieuses.
Souvent présent dans le bordel du Chabanais, situé dans le IIe arrondissement de la capitale (et très fréquenté du temps de la Belle Époque), l’Anglais affectionnait tout particulièrement les décors extravagants rappelant l’esthétique vénitienne, orientale, ou encore mauresque.
C’est pour pimenter encore un peu plus ses parties fines que « Dirty Bertie » commanda, néanmoins, un produit bien particulier à l’ébéniste parisien Louis Soubrier, en 1890. Le libertin Édouard voulait, en effet, avoir des rapports sexuels de la manière la plus confortable possible et désirait, en ce sens, un siège parfaitement adapté aux pratiques les plus acrobatiques.
Son vœu fut exaucé sous la forme d’un siège de volupté aux étoffes évoquant les contrées nippones.
Incurvé et pourvu de deux étages, le « trône d’amour » rappelait également les sièges gynécologiques et permettait à l’homme déjà âgé (et presque quinquagénaire) de saillir ses compagnes, en disposant d’un assise confortable et d’appuis solides, en la présence d’accoudoirs en bois.
Une pièce de collection
Revigoré par ces aventures sexuelles, l’Anglais Édouard se prélassait, ainsi, dans la suite hindoue (sa favorite), où se trouvait le fauteuil érotique et une baignoire de cuivre rouge, en forme de cygne, surmontée de deux sphinges à la poitrine apparente.
De même, c’est en ces lieux, qu’il aimait à prendre – selon les rumeurs – des bains de champagne Mumm Cordon rouge, en compagnie d’autres clients du bordel.
À la fin de l’année 1901, toutes ces soirées agitées durent néanmoins prendre fin, lorsque le prince sexagénaire monta finalement sur un autre trône : celui du Royaume-Uni et de l’empire des Indes (pour seulement neuf années de règne).
Ainsi, le fauteuil des voluptés fut laissé au Chabanais, où il finit par être exhibé aux clients jusqu’en 1946 et le vote de la loi Richard (qui mit fin à la prostitution réglementée). Dès lors, le fauteuil fut vendu aux enchères, avant d’être acquis – successivement – par Alain Vian (frère de l’écrivain Boris), en 1951, et la famille Soubrier (en 1992).
La baignoire, quant à elle, fut cédée à un certain Salvador Dali.