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Danser jusqu’à l’épuisement… pour gagner quelques centaines de dollars ? C’est ce que proposaient les marathons de danse ; une activité très populaire au sein de l’Amérique affligée par la Grande Dépression. Un triste spectacle qui tirait avant tout parti de la misère de candidats en manque d’argent.
La survie à tout prix
États-Unis d’Amérique, années 1920-1930 : frappé de plein fouet par la Grande Dépression, le pays subit les répercussions sociales de graves soubresauts économiques
En effet, après la première crise financière de 1920-1921, le krach de Wall Street de 1929 a tout dévasté sur son passage ; jusqu’à précipiter de nombreux ménages dans la faillite et la pauvreté.
Littéralement pris à la gorge, des foyers américains tentent donc de survivre, tant bien que mal.
Dans un tel contexte, des organisateurs d’évènements flairent ainsi la bonne affaire.
Certains d’entre eux organisent, en effet, des « marathons de danse » qui s’étendent sur plusieurs semaines (le plus souvent pendant un mois ou deux).
Le principe est simple : les participants de ce marathon doivent danser en couple de manière continue…. presque sans s’arrêter pour se reposer !
Danser sans s’arrêter
Si des candidats acceptaient un défi aussi « inhumain », c’était évidemment pour avoir accès aux repas qui étaient assurés à tous les participants (tant qu’ils continuaient à danser) ; voire, éventuellement, pour empocher la centaine de dollars promise, en cas de victoire.
Pour ne pas être disqualifiés, les danseurs devaient également être en mouvement pendant 45 minutes par heure.
Pour tenir, toute une organisation était alors mise en place : les participants mangeaient en rythme, les messieurs se rasaient en passant un bras autour du cou de leur partenaire ou encore lisaient le journal, en positionnant les feuilles dans le dos de leur cavalière.
Une fois que le quart d’heure de répit était annoncé, chacun des danseurs allait toutefois se reposer dans une zone bien particulière nommée « Cot Nights ». Dans cet espace, les participaient ne dormaient que très brièvement, puisqu’ils étaient réveillés au bout de… 11 minutes par les organisateurs.
Présent pour admirer ce triste spectacle, un public nombreux pouvait également jeter des pièces à l’attention des danseurs (un pourboire nommé « floor money », « spray », ou encore « silver shower »).
Les danseurs les plus en vue étaient également en mesure de gagner un maigre pécule en étant sponsorisés par des marques.
Après plusieurs incidents et une tentative de suicide (à Seattle), les marathons de danse furent toutefois bannis de plusieurs villes américaines ; avant d’être purement interdits, à un niveau national, le 13 mars 1937.
Les danseurs pouvaient enfin souffler.