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Tokyo : cette ville aux innombrables néons illuminés semble être créée pour la fête et la flânerie.
Pourtant, jusqu’en 2015, une vieille loi interdisait, au Japon, l’ouverture trop tardive des établissements nocturnes. Plus surprenant encore : à partir d’une certaine heure, il était même interdit de danser !
Une ville qui dort la nuit
Mégapole de presque 10 millions d’habitants, Tokyo est une ville qui ne semble jamais s’arrêter de vivre.
Pourtant, contrairement aux idées reçues, la vie nocturne tokyoïte est très sévèrement réglementée ; une loi datant de 1948 a même établi, un couvre-feu à partir de minuit.
En effet, durant l’immédiat après-guerre, le gouvernement japonais souhaitait combattre la prostitution et d’autres formes de criminalité nocturne en limitant l’accès aux dancings et autres night-clubs.
Ainsi, cette loi « Fueiho » était une « loi sur le contrôle et l’amélioration du secteur du divertissement », dont l’existence était rappelée par la présence d’affichettes – portant l’inscription « No dancing » – collées sur la porte des établissements nocturnes.
Un petit pas en avant
Appliquée de manière relativement permissive, à partir des années 1960, cette loi a de nouveau été sévèrement brandie suite à un malheureux fait divers, survenu en 2010.
C’est, en effet, la mort d’une étudiante d’Osaka de 22 ans – des suites d’une bagarre, survenue dans un club – qui a entraîné la fermeture des dancings de cette ville, ainsi que le retour à une stricte surveillance des établissements de nuit.
Toutefois, en réaction au retour du contrôle de la vie nocturne, le secteur de la danse et l’industrie musicale nippons ont élevé la voix, pour demander un assouplissement des restrictions imposées par l’État japonais.
Propagées par le mouvement « Let’s Dance », des pétitions et des manifestations ont, ainsi, fait pression sur le gouvernement de Tokyo, pour qu’il fasse machine arrière.
En guise de réponse, ce dernier a – en juin 2016 – autorisé la danse après minuit… à condition que la luminosité des établissements soit à peu près équivalente à celle des salles de cinéma, avant une projection (soit un éclairement de 10 lux).
Pas sûr que cela suffise aux fêtards japonais…