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Marathonien représentant le Japon, au cours des Jeux olympiques de Stockholm de 1912, Shizo Kankuri est entré dans l’histoire du sport d’une manière peu banale. En effet, un concours de circonstance l’a amené à ne pas terminer la course qu’il avait commencée… jusqu’à ce qu’il refasse son apparition cinquante ans plus tard.
Un athlète assoiffé
Envoyé aux Jeux olympiques de 1912, en compagnie de deux autres Japonais – grâce aux cotisations de ses compatriotes – le coureur Shizo Kanakuri est censé représenter son pays dans l’épreuve du marathon.
Pour le jeune nippon tout juste âgé d’une vingtaine d’années, il s’agit des premières olympiades en tant que participant ; un événement qu’il ne veut gâcher sous aucun prétexte.
Malheureusement pour lui, la course se déroule sous une chaleur torride : en effet, il fait plus de 40°C dans la capitale suédoise.
Ainsi, terrassés par la chaleur, 32 coureurs abandonnent en cours d’épreuve, tandis que Kanakuri est lui-même très éprouvé. Néanmoins, aux environs du 30ème kilomètre de la course, Kanakuri aperçoit une maison devant laquelle les habitants se désaltèrent.
Assoiffé, le coureur demande alors à boire et, de fil en aiguille, finit par s’allonger sur un lit… pour dormir jusqu’au lendemain matin.
Mieux vaut tard que jamais
Pour Kanakuri, le réveil est plutôt douloureux. Envahi par une honte irrépressible, le coureur nippon choisit alors de retourner discrètement au Japon, tandis que les organisateurs (ainsi que les médias suédois) se demandent où il a bien pu passer.
Bien des décennies plus tard, néanmoins, un journaliste suédois se replonge dans cette histoire et se met en quête de retrouver le coureur disparu. Après bien des recherches, celui-ci trouve Shizo Kanakuri – en 1952 – dans la ville de Tamana, au sein d’un établissement scolaire où il enseigne la géographie.
Le Japonais finit alors par se confesser, en relatant le véritable déroulement de la course.
Comme un pied de nez à l’infortune, Shizo Kanakuri décide finalement de retourner à Stockholm, en 1967 (il est alors âgé de de 76 ans), pour finalement franchir la ligne d’arrivée, à l’intérieur du Stade olympique.
Une belle manière de boucler la boucle.