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Particularité florentine, la « fenêtre à vin » date du XVIe siècle. Conçue pour servir les clients sans directement les approcher, cette ouverture servait originellement à faire passer des breuvages. Une tradition qui a repris de la vigueur avec l’épidémie de coronavirus survenue en 2020.
Un procédé bien pensé
Certaines traditions redeviennent vivaces du jour au lendemain. C’est notamment le cas des fenêtres à vin florentines (appelées « buchette del vino », de l’autre côté des Alpes).
Celles-ci sont apparues dans la plus grande ville de Toscane, au cours du XVIe siècle.
En ce temps-là, les propriétaires terriens avaient besoin de diversifier leurs revenus.
Ils furent donc encouragés, par les Médicis, à cultiver la vigne et à vendre leur production de vin sans passer par des intermédiaires.
C’est ainsi que naquit cette petite ouverture typique, aux alentours de l’année 1532.
Cependant, en plus de leur côté pratique, les fenêtres à vin connurent un fervent succès du fait de l’explosion d’épidémies comme la peste.
En commerçant par ce biais, les contacts entre vendeurs et acheteurs étaient fortement réduits ; ce qui limitait grandement les risques de contagion.
Un étonnant retour en grâce
Très prisées au cours de la Renaissance, les fenêtres à vin tombèrent progressivement en désuétude, du fait – notamment – des progrès effectués dans le domaine médical et sanitaire.
Toutefois, un événement inattendu a réanimé l’usage de ces ouvertures : précisément l’épidémie de COVID-19.
Particulièrement touché par la maladie, l’Italie du Nord a, en effet, vécu des mois de confinement ainsi que l’entrée en vigueur de gestes barrières.
Encore présentes en Toscane (on en compte 150 à Florence), les fenêtres à vin ont ainsi servi d’emplacement pour les verres de boisson, les glaces, les sandwichs ou encore les tasses de café. De cette manière, les clients ont pu continuer à consommer dans les espaces publics, sans pour autant mettre en péril leur santé.
Mais maintenant que l’épidémie semble s’être calmée, les « buchette » retourneront-ils aux oubliettes ?
Rien n’est moins sûr. En effet, revenues à la mode, ces petites ouvertures pourraient par exemple servir de lieu d’exposition pour des ouvrages (tels ceux de l’atelier de reliure installé en plein centre-ville de Florence).