Abonnez-vous au podcast « Choses à Savoir Santé » pour ne rater aucun nouvel épisode: |
S’abonner | |
S’abonner | |
S’abonner | |
S’abonner | |
S’abonner | |
S’abonner |
.
Publié dans un journal spécialisé, un récent article se fait l’écho d’une étude taïwanaise selon laquelle la consommation de vin protègerait contre la Covid-19. Mais une telle affirmation ne répond pas à la réalité.
Le vin contre la Covid-19?
L’étude relayée par ce journal insiste sur le rôle de deux composants naturels du vin, les tanins, qu’on trouve dans la peau ou les pépins de raisin, et les polyphénols.
En plus de ses vertus antioxydantes, les polyphénols perturberaient la propagation du virus responsable de la Covid-19. De son côté, le tanin rendrait plus difficile la pénétration du virus dans nos cellules.
En fait, l’étude se penche plus précisément sur l’action inhibitrice de l’acide tannique, qu’on trouve aussi dans des légumineuses et dans de nombreux fruits.
Rien ne prouve son effet protecteur contre le virus
La publication de cet article a provoqué de nombreuses critiques. Elles ont d’abord fait valoir que d’éventuels effets positifs du vin sur la Covid-19 ne pouvaient être démontrés par les résultats d’une seule étude.
Par ailleurs, il s’agit d’une étude en laboratoire, dont les conclusions ne peuvent être appliquées telles quelles au contexte d’un organisme humain. Et si l’acide tannique a bien les vertus qu’on lui prête, il vaut mieux le chercher dans l’écorce de certains arbres ou dans des fruits comme la banane ou le ou kaki que dans le vin.
En effet, d’autres recherches ont prouvé que, loin de limiter l’action du virus de la Covid-19, le vin en accroîtrait l’impact. Sa consommation favoriserait son infiltration dans nos cellules et provoquerait des réactions inflammatoires propices au développement de formes graves de la maladie.
On sait par ailleurs que la consommation de vin, ou d’autres boissons alcoolisées, facilitent la survenue de pathologies comme l’obésité ou le diabète. Or ces affections favorisent elles-mêmes l’apparition de ces formes graves de la Covid-19.
Au surplus, le vin modifie l’attitude des consommateurs qui, sous son emprise, ont tendance à moins respecter les gestes barrières.
La consommation de vin, même modérée, ayant un impact négatif sur la santé, il serait de toute façon assez mal venu d’en faire un remède contre la Covid-19.