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Le FBI semble vouloir utiliser les technologies de reconnaissance automatique pour mieux identifier les criminels grâce à leurs tatouages.
Le but est de développer une base de données de personnes en fonction de leurs tatouages grâce à la reconnaissance d’images, pour pouvoir ensuite chercher facilement des individus. Dans un premier temps 15 000 images de prisonniers ou d’individus ayant un casier judiciaire ont ainsi été transférées à des scientifiques travaillant sur la conception de l’algorithme de reconnaissance. Puis une autre base de 100 000 images transmises par les autorités de l’Etat de Floride, du Tennessee et du Michigan semblent avoir été également utilisée.
Au-delà de la simple recherche d’individus, l’algorithme permettrait de déterminer si tel ou tel individu fait partie d’un gang ou si plusieurs personnes partagent un même tatouage, laissant ainsi penser qu’elles se connaissent.
Le but assigné au programme est donc multiple : reconnaître la présence d’un tatouage dans une image, reconnaitre un tatouage sur la durée (c’est à dire quel que soit son âge et son évolution physique, ce que le programme parvient à faire à 95%), reconnaître un tatouage à partir d’un fragment, et on l’a dit reconnaitre des tatouages similaires sur différentes personnes.
On comprend bien tout de suite en quoi cette technologie peut atteindre aux libertés individuelles. C’est pourquoi l’Electronic Frontier Foundation a décidé de saisir la justice pour dénoncer l’opacité du programme dont les finalités sont selon eux potentiellement dangereuses pour les libertés fondamentales. Pour la fondation, le tatouage est un moyen d’expression, qui peut être par exemple religieuse. Ainsi analyser les tatouages pourrait aller à l’encontre du premier amendement de la Constitution des Etats-Unis selon lequel « Le Congrès ne fera aucune loi relative à l’établissement d’une religion, ou à l’interdiction de son libre exercice, ou pour limiter la liberté d’expression ».
Plus directement l’utilisation d’une telle technologie fait courir le danger de voir émerger de faux positifs, basés sur des tatouages visuellement similaires mais dont la symbolique pour les personnes en question est tout à fait différente. On pourrait ainsi croire à tort que telle ou telle personne appartient à un gang, groupe religieux ou politique.
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