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Les beaux jours sont encore là, et donc avec eux la nécessité de protéger sa peau. Conscients depuis le néolithique des dangers induits par les rayons du soleil, les humains que nous sommes ont commencé très tôt à enduire leur corps de substances en tout genre.
Dès l’Antiquité, des solutions sont élaborées pour protéger la peau de ce qu’on appelle aujourd’hui « les coups de soleil ». Ainsi, dans l’Égypte antique une liste de produits (que l’on peut encore lire sur un papyrus retrouvé et déchiffré par des archéologues) servait à protéger la peau des rougeurs et de l’insolation. Selon toute vraisemblance, le mesdemet, le khôl, ainsi que des corps gras comme l’huile de jasmin ou encore l’Aloé Vera étaient régulièrement utilisés par les habitants de cette contrée au soleil brûlant.
Néanmoins, les Égyptiens n’étaient pas les seuls à confectionner de telles lotions, puisque les Tibétains ont longtemps utilisé une solution faite de goudron et d’herbes pour protéger leur corps.
Autres méthodes prisées par nos aïeuls : l’ombrelle et le chapeau. En effet, les tissus opaques semblent avoir formé le moyen de protection le plus répandu pour les humains de l’ensemble du globe. De la Mésopotamie à la Chine, en passant par l’Inde, l’ombrelle a d’abord servi à protéger les humains des rayons du soleil, et ce, avant même d’être utilisée comme un parapluie. En Afrique du Nord et au Moyen-Orient, le turban occupait la même fonction, en présentant l’avantage d’être facilement transportable.
Ces méthodes artisanales perdurent ainsi pendant des siècles, jusqu’à ce que les bains de mer commencent à se répandre dans toute l’Europe du XIXe siècle.
Mais revenons aux crèmes ! Tout bascule en 1801, lorsque le physicien allemand Johann Wilhelm Ritter découvre les ultraviolets. D’autres chercheurs lui emboîtent le pas et constatent en 1858, que ces rayons provoquent des inflammations cutanées après une exposition prolongée. Ainsi, dès la fin du siècle, des scientifiques recommandent de recouvrir la peau d’une crème à base de quinine, afin de la protéger des rougeurs.
Néanmoins, un certain Eugène Schueller apporte sa contribution et donne naissance aux crèmes solaires que nous connaissons aujourd’hui.
Cet Alsacien, fondateur de L’Oréal, met au point une lotion extrêmement efficace, en 1935. Bien loin des crèmes composées de pétrole, utilisées par l’armée américaine, le chimiste élabore une mixture à base de salicylate de benzyle (une sorte de musc), très performante pour stopper les UV. « L’ambre solaire » peut alors être commercialisée de manière massive, tandis que les premiers congés payés voient le jour en 1936.
Depuis, grâce aux nombreuses études menées sur le cancer de la peau, les crèmes solaires n’ont cessé de se perfectionner, jusqu’à former une large gamme disponible pour tout âge et tout type d’épiderme.