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San Francisco est réputée pour être la ville américaine la plus accueillante à la communautés homosexuelle. Les raisons en sont à chercher autant dans l’histoire propre de la cité que dans l’état des mœurs dans les années 50 et 60.
Des militaires rejetés
Après la Seconde Guerre mondiale encore, il ne faisait pas bon être homosexuel dans l’armée américaine. À l’époque, l’homosexualité, souvent considérée comme une névrose, constitue encore un délit dans la plupart des États américains.
Aussi les autorités militaires préfèrent-elles se débarrasser des soldats convaincus d’homosexualité. Ils sont alors envoyés à San Francisco, où se trouve une base militaire spécialisée dans la démobilisation des soldats homosexuels.
En sortant de la base, les militaires préfèrent rester sur place, dans une ville où la discrimination envers les minorités sexuelles se fait moins sentir qu’ailleurs.
Ils n’ont pas, pour la plupart, le courage de rentrer chez eux, munis d’un certificat de démobilisation, barré d’un grand H, que leur famille ne pourrait manquer de considérer comme une marque infamante.
Une ville tolérante et abordable
Ces militaires homosexuels ont eu d’autant moins de mal à trouver leur place à San Francisco que la ville s’est toujours montrée ouverte aux nouveaux courants et tolérante aux minorités.
C’est ainsi que San Francisco fut l’un des principaux foyers d’accueil de la communauté « beatnik », qui ouvre la voie aux hippies.
Si les homosexuels s’implantent en nombre dans la ville, c’est aussi qu’ils trouvent facilement à s’y loger. En effet, un quartier entier, Eureka Valley, se libère de ses habitants. Ils préfèrent quitter leurs vieilles maisons victoriennes, difficiles à entretenir, pour aller s’installer dans des pavillons de banlieue.
C’est une aubaine pour la communauté homosexuelle. Les maisons sont vastes, bien qu’un peu vétustes, et les loyers raisonnables. Le quartier, qui prend le nom de Castro, se couvre de bars gays et affiche fièrement ses couleurs. Un immense drapeau arc-en-ciel, emblème de la communauté, en barre en effet l’entrée.
Aujourd’hui, ce n’est pas moins de 12% de la population de San Francisco qui se déclare homosexuelle. Dans le quartier de Castro, ce pourcentage atteint même 30%.