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Vous l’avez peut-être constaté, si vous mordez une feuille d’aluminium, la sensation de chaleur ressentie est assez désagréable. Elle s’explique en fait par la mise en contact de l’aluminium et des métaux qui constituent les plombages de certaines dents.
Une pile dans la bouche
Si vous éprouvez une sensation de picotement en mordant une feuille d’aluminium, c’est que certaines de vos dents ont été pourvues de plombages. Dans ce cas, la mise en relation de l’aluminium avec les éléments composant le plombage provoque une réaction similaire à celle d’une pile.
Comme dans une pile, en effet, deux éléments métalliques représentent les pôles. L’un, l’aluminium, est le pôle négatif. Placé dans le milieu humide et salé de la bouche, le métal subit une réaction d’oxydation. Autrement dit, il perd des électrons.
L’autre pôle, positif, est constitué par les métaux composant l’amalgame déposé dans nos dents. Il se compose d’un mélange d’argent, d’étain, de cuivre, de zinc et aussi de mercure liquide. Ce pôle est sujet à une réaction de réduction; ce qui signifie qu’il récupère les électrons perdus par l’aluminium.
Pour que les électrons circulent entre les deux pôles, il faut un élément conducteur, appelé électrolyte. En l’occurrence, c’est la salive, à la composition saline, qui joue ce rôle.
Une réaction en chaîne
L’introduction d’une feuille d’aluminium dans la bouche crée donc un courant électrique. Mais ce flux augmente l’intensité d’un autre courant, à l’intérieur même des plombages.
On retrouve en effet, au sein de chacun d’entre eux, les composants d’une pile. L’étain tient lieu de pôle négatif et l’argent devient le pôle positif. Mais ces courants, qui circulent dans nos dents plombées, ne sont pas assez puissants pour qu’on les ressente.
Cependant, leur intensité augmente si les plombages se détériorent ou s’ils sont plus nombreux. Ce phénomène a aussi pour effet de libérer dans l’organisme un peu du mercure contenu dans les alliages.
Mais les doses en sont si faibles qu’elles ne présentent pas de danger pour la santé. En revanche, les dentistes, qui manipulent ce métal au quotidien, peuvent être exposés à des risques de contamination.