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Venant de Norvège, au IXe siècle, des vikings s’installent en Islande et déboisent largement l’île. Au point que le pays, privé de forêts, a lancé, depuis des années, d’ambitieuses campagnes de reboisement.
Un pays privé d’arbres
À la fin du IXe siècle, des colons norvégiens abordent les rivages déserts de l’Islande. Ils y trouvent des forêts de bouleaux, qui recouvrent plus d’un quart du territoire. Mais, en l’espace d’un siècle, ils abattent la plus grande partie des arbres.
Ils y mettent le feu, pour transformer les forêts en champs de culture, les cendres servant alors d’engrais. Dans ce climat rigoureux, où les hivers n’en finissent pas, le bois est aussi utilisé pour se chauffer.
Il sert encore pour fabriquer du charbon de bois, indispensable à la métallurgie, qui se développe grâce à la présence de gisements de fer. Par contre, la structure des maisons et les charpentes des navires sont plus souvent faites de bois importé, plus solide que le bouleau.
La nécessité du reboisement
Ce peuplement de l’Islande, et l’utilisation intensive du bois, ont privé le pays de presque tout son couvert forestier. La quasi totalité des forêts d’origine a en effet disparu.
Or, ces arbres servaient de coupe-vent et retenaient les sols. C’est pourquoi les autorités islandaises ont mis en œuvre, dès les années 1950, de vastes programmes de reboisement. Cette politique était devenue vitale, pour empêcher une inquiétante érosion des sols, mais aussi pour participer à la lutte contre le réchauffement climatique.
Ainsi, les Islandais plantent des bouleaux, espèce locale résistante, mais aussi des arbres importés, pour créer des forêts plus variées. La rigueur du climat islandais obligeait souvent à faire pousser ces arbres dans des pépinières, chauffées grâce aux ressources de la géothermie locale.
Ce n’est qu’au bout d’un certain temps qu’ils étaient transférés dans la nature. Mais le réchauffement climatique, dont les effets commencent à se faire sentir en Islande, accélère la croissance des arbres.
Malgré tous ces efforts, les forêts ne couvraient pas même 1 % du territoire en 2015. Et ces arbres, encore jeunes, ne donnent guère l’impression de forêts denses.