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De très nombreux pays ont adopté des mesures de confinement pour enrayer la propagation de la pandémie de coronavirus. Entre autres effets, ces dispositions ont entraîné une diminution considérable du bruit sismique, améliorant ainsi la précision des mesures effectuées par les sismologues.
La réduction du bruit sismique
La croûte terrestre est affectée en permanence par des ondes de surface responsables de ce que les sismographes nomment le bruit sismique.
Ces vibrations sont provoquées par des phénomènes naturels, comme le vent ou les vagues, mais proviennent aussi, pour une bonne part, de l’activité humaine. Les déplacements des voitures ou des trains, les trépidations des machines contribuent à ce bruit ambiant, qui ne diminue d’ordinaire que durant la nuit ou les périodes de congés scolaires.
Mais la mise en application des mesures de confinement a changé la donne. D’après les spécialistes, leur effet est très notable. Certains sismographes ont même enregistré une baisse de 30 à 50% de ce bruit sismique.
Cette diminution du bruit sismique, constatée dans de nombreux pays, s’est encore accrue à la suite des mesures de confinement encore plus strictes prises par certains gouvernements.
Des mesures plus précises
Cette réduction d’environ un tiers des vibrations responsables du bruit sismique est une opportunité pour les scientifiques. Elle leur permet, en effet, de détecter des séismes d’une très faible magnitude.
En temps ordinaire, les installations de surface ne parviennent pas à détecter, en raison du bruit sismique, ces phénomènes sismiques de faible ampleur. Aujourd’hui, l’atténuation des vibrations, consécutive aux mesures de confinement, rend ces instruments aussi efficaces que les stations sismiques souterraines.
Jusque là, ces détecteurs installés en sous-sol étaient moins sensibles au bruit sismique et, de ce fait, enregistraient des données plus précises.
Cette atmosphère plus silencieuse devrait également permettre aux sismologues d’affiner leurs mesures. Ainsi, ils pourraient être capables de mieux localiser les zones exposées à des risques de répliques sismiques.
De même, cette plus grande sensibilité des détecteurs devrait permettre l’avancement d’autres recherches scientifiques. Les chercheurs pourraient ainsi en profiter pour mieux comprendre les phénomènes impliqués par le déferlement et la vitesse des vagues océaniques.